Chez les femmes de moins de 21 ans, utiliser une contraception de courte durée (pilule, patch ou anneau vaginal) comporte deux fois plus de risques de tomber enceinte que chez une femme plus âgée. L’étude menée auprès de 7 500 participantes âgées de 14 à 45 ans pendant trois ans, parue dans la revue médicale américaine The New England Journal of Medicine d’aujourd’hui, révèle également que le stérilet et l’implant sont des moyens très sûrs d’éviter les grossesses non désirées : leur taux de défaillance est de l’ordre de 1%, en grande partie grâce à leur longévité et au fait qu’une fois posés, la femme n’a plus besoin de s’en soucier au quotidien. Avec ce type de contraceptif, elle a vingt fois moins de chances de tomber enceinte qu’avec une contraception de courte durée.
Cette étude pourrait permettre aux Etats-Unis d’améliorer leur politique en matière de contraception. En effet, sur les trois millions de femmes américaines qui tombent enceintes chaque année, la moitié serait des grossesses non souhaitées ou non prévues ; et parmi elles, 50% résulteraient d’une défaillance du moyen de contraception. Un chiffre très élevé pour un pays industrialisé, bien plus qu’en France où ces grossesses représentent seulement 20% des naissances. Ce taux élevé aux Etats-Unis pourrait aussi s’expliquer par des raisons financières : « Quand les stérilets et les implants sont offerts - ils peuvent coûter plus de 500 dollars aux Etats-Unis - 75% des femmes les choisissent comme moyen préféré de contraception », selon le Dr Brooke Winner, gynécologue à Saint Louis dans le Missouri, co-auteur de l’étude.
Laure Gamaury
Source : lefigaro.fr
Crédit photo : Photodisc
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