
"J’ai une clause dans mes contrats au cinéma..."
Pas de scène de sexe et de nu pour Valérie Lemercier ?
A l'heure où bien des célébrités souffrent d'une hyper sexualisation - outre atlantique, on pense volontiers aux remarques pas toujours fines décochées à Sydney Sweeney et Margot Robbie - et où la présence des scènes de sexe dans les films est clairement remise en question par les nouvelles générations, qui doutent de l'utilité des séquences olé olé dans les films, certaines actrices ont clairement fait leur choix, et depuis longtemps.

C'est le cas de Valérie Lemercier, qui depuis 30 ans défend ses exigences !
Cela fait effectivement 30 ans que l'iconique actrice doublement Césarisée refuse autant que faire se peut bien des scènes de sexe et de nu. Elle le relate sur le plateau de C à vous : "J’ai une clause dans mes contrats au cinéma : sans poil, sans gémissement... Je ne peux pas ! Je ne refuse pas d’embrasser, mais plus non. Je ne le faisais déjà pas à 20 ans, donc…"
L'interprète au franc parler jubilatoire, que l'on retrouve actuellement dans la comédie Aimons-nous vivants, réalisée par Jean-Pierre Améris, se confesse encore auprès d'une Anne-Elisabeth Lemoine étonnée : "... non, pas de poil, pas de gémissement, jamais. Cela ne va pas s’arranger avec le temps. Je ne le faisais déjà pas à 20 ans alors, non, ce n’est pas la peine".

"S’ils veulent faire des poils et des gémissements, ils changent d’actrice !"
En disant cela, l'air de rien, Valérie Lemercier est dans l'air du temps. On vous explique pourquoi...

Effectivement, les scènes de sexe ne sont plus si tendance.
Sur les réseaux sociaux, il n'y a pas un mois sans que le sempiternel débat revienne : les séquences de nudité et de parties de jambes en l'air sont-elles si utiles dans les films et les séries, et pas simplement gratuites et dérangeantes ? Cela est-il contre productif dans une société qui tend à s'extirper des mêmes redondantes représentations genrées et sexualisantes, plus encore à l'égard des femmes ?
D'autant plus dans une époque qui réinterroge frontalement le désir et ses images.

Et où les actrices évoquent volontiers les tournages difficiles ayant trait parfois à des violences sexistes et sexuelles, parfois, et plus globalement, à un rapport très patriarcal et libidineux à leur propre corps et à leur sexualité, perçus par le regard masculin, celui, dominant, du metteur en scène. Iris Brey, critique cinéma et autrice de l'ouvrage de référence sur le sujet, vous en parle sur Terrafemina.
En outre, la génération Z, celle des personnes nées entre 1996 et 2010, en a clairement marre.
Te que le relate ce rapport relayé par Entertainment Weekly, cette génération souhaiterait que leurs séries et films préférés déploient moins de scènes de sexe et beaucoup plus de relations platoniques. Notamment entre les personnage masculins et féminins, pas toujours caractérisés par leur amitié. Plus encore, 47,5 % des sondés estiment que le sexe "n'est pas nécessaire pour l'intrigue de la plupart des séries et films".
A raison ?