
Le non-désir de maternité, un tabou ?
Alors que les mères souffrent d'une charge maternelle (équivalent de la charge mentale) qui tutoie bien des enjeux de genre (égale répartition des tâches domestiques au sein du couple, éducation des enfants, équilibre vie pro et vie perso, etc), celles qui refusent de devenir mamans sont tout autant accablées : jugements de la société, pression dite de la fameuse "horloge biologique", complexes divers...
Et cela, bien des stars s'en émancipent en assumant leur choix : celui de ne pas avoir d'enfants. Car si en avoir en est un, l'inverse est tout aussi vrai. Et c'est Valérie Lemercier qui le relate...

L'actrice et cinéaste n'a pas sa langue dans sa poche.
C'est sans filtre qu'elle décoche ainsi dans les pages de Madame Figaro : "Je suis pugnace, je suis assez constante dans mes humeurs. Et comme je n’ai pas d’enfant, je ne sais pas ce que c’est d’être considérée comme une mauvaise mère…"
La comédienne doublement Césarisée s'en prend à ce sempiternel complexe de la mauvaise mère, preuve parmi d'autres du poids que l'on fait peser sur les épaules des femmes "toujours trop ceci" ou "jamais assez cela". C'est aussi une façon pour elle de rappeler qu'elle n'est pas maman et ne souhaite toujours pas le devenir.

"Devenir maman ? Cela n'a pas pu se faire et ça n'était probablement pas vital pour moi", expliquait-elle déjà il y a quelques années dans Voici. "Si avoir des enfants avait été vital pour moi, alors j'aurais eu des enfants. Il se trouve que je n'ai pas pu avoir d'enfant".
"Mais je n'en pleure pas plus que ça. Je me demande si je n'aurais pas été une maman trop angoissée, si je n'aurais pas eu trop peur d'être responsable"
Une parole très réfléchie s'il en est, mais qui fait encore écho à l'injonction à la maternité loin d'être "passée de mode" dans notre société patriarcale.
Récemment encore, cette star de la télé dénonçait ladite injonction, quitte à engendrer un torrent d'insultes misogynes. Son discours pourtant est net, limpide : "On fait des enfants quand on veut, quand on a envie et si on veut, c'est tout. Mon corps, mon choix... Et démographiquement, on n'est pas du tout en danger. On ne fait pas moins d'enfants, on en fait plus tard, on en fait différemment"