
"Il faut arrêter de la fermer !"
L'actrice Marilou Berry était l'invitée de CLIQUE, et elle n'a pas mâché ses mots à propos de Gérard Depardieu, l'ogre du cinéma français accusé de diverses violences sexuelles par de nombreuses femmes.
Poursuivi pour agressions sexuelles en 2021 sur le tournage du film Volet verts, l’acteur de 76 ans est au coeur d'un procès hyper médiatisé au tribunal correctionnel de Paris. Le 19 mars dernier, Mediapart a publié les témoignages de trois femmes qui accusent l'acteur de harcèlement sexuel ou d'agression sexuelle. Des accusations qui s'ajoutent aux... 20 précédentes.

"Alors lui il est absolument monstrueux", s'est d'emblée indignée Marilou Berry à son sujet sur le plateau de CLIQUE. Des déclarations guère ambiguës. Et que la célèbre actrice, fille de Josiane Balasko, développe : "Il est monstrueux, ne serait-ce que par ce qu'il veut montrer de lui-même : Moi je suis dégueulasse, et alors ? Ouais, moi, je suis dégueulasse !".
Et Marilou Berry de poursuivre de manière encore plus cinglante...
A CLIQUE toujours, la comédienne précise : "Parce que j'ai l'impression qu'il s'applique à être absolument dégueulasse, comme un trait d'honneur... Mais Gérard Depardieu comme tant d'autres...".

Pour rappel, l’acteur risque jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende. Parmi les plaignantes qui se sont exprimées dans l'affaire Gérard Depardieu, la première de toutes est la jeune comédienne Charlotte Arnould, qui dénonce des viols et des agressions sexuelles. Qui seraient survenus dès son plus jeune âge...
Et Marilou Berry tient à lui apporter son soutien sororal, en pointant du doigt toute une rhétorique anti #MeToo qui s'exprime au tribunal : "La position des victimes, encore une fois, est horrible. Un avocat ne devrait pas pouvoir passer 4 jours de plaidoiries à dire que ces femmes sont hystériques, folles, singer les voix, dire que c'est des menteuses, ça ne devrait pas être possible"

Cette rhétorique anti #MeToo, la journaliste Rose Lamy du compte instagram Préparez vous pour la bagarre la détaille pour nous dans cet article épluchant les exemples les plus flagrants dans le genre. Tribunal médiatique, "hystérie", victim blaming, stéréotype dit de la "mauvaise victime"... Depuis l'avènement de #MeToo en 2017, les formulations se suivent mais se ressemblent afin de décrédibiliser les paroles.
Récemment encore, c'est sur le plateau de Piquantes, l'émission diffusée sur Téva, que l'actrice s'exprimait sur une autre affaire, en apportant son soutien public à sa cousine Coline Berry-Rojtman, par rapport aux allégations dont a fait l'objet Richard Berry. Et Marilou Berry en profitait justement pour rappeler son profond engagement féministe.
Clamant : "Je suis active dans les associations, je défends les droits des femmes. Qu'est-ce que ça voudrait dire d'aller place de la République crier "Je te crois" si je ne l'applique pas chez moi ? Je ne peux pas me mobiliser, soutenir des gens que je ne connais pas, et ne pas soutenir ma cousine"
"Il faut arrêter de la fermer !"