Des initiatives pour sensibiliser le public à garder son calme et une attitude civilisée sur les routes vont avoir lieu tout au long de cette semaine. Du 19 au 24 mars, la semaine internationale de la courtoisie sur la route permettra de mettre l’accent sur un message un peu différent : les accidents arrivent aussi à cause de maladresses, de refus de priorité, et de toutes les petites incivilités qui font des routes le terrain idéal de la mauvaise humeur… Dans les grandes villes, où les vélos en libre service (Vélib à Paris, VLille à Lille, etc.) sont devenus un moyen de transport incontournable pour éviter les embouteillages et les transports en commun, la cohabitation n’est pas toujours évidente avec les voitures, tandis que celles-ci s’accrochent facilement avec les deux-roues. « Cela fait 50 ans que je fais du vélo à Paris, ça fait 50 ans que je me fais engueuler », témoigne Lise Brisson, 63 ans, interrogée par l’AFP. « On voit de la grossièreté, du mépris. Même entre cyclistes, on n'est pas très sympa et on se fait des queues de poisson », regrette-t-elle.
Régis Chomel, président de l'Association française de prévention des comportements sur la route (AFPC), à l’initiative de cette opération, espère contribuer à modifier « les comportements en ville, où il n'y a pratiquement pas de sanctions car il n'y a pas de contrôles routiers, peu de radars... ».
Des actions de sensibilisation et de prévention seront organisées pour inciter tous les usagers à mieux « partager la route ».
En 2011, 50 personnes ont perdu la vie à Paris, dont 27 piétons et 16 conducteurs de deux-roues.
La campagne lancée par la préfecture de police s’adresse aux enfants, aux automobilistes, et aux cyclistes ou adeptes du scooter.
A Lyon, les enfants seront invités à répondre à des quizz sur le « code de la rue ». « Ce qui est important, c'est l'éducation des enfants dès leur plus jeune âge, pour que leurs gestes se transforment en réflexes : ne pas courir en traversant la rue, être attentif », explique Colette Olivero, présidente de l'association Réagir-L'enfant et la rue.
« Aujourd'hui, quand une voiture s'arrête à un passage piéton, le piéton est surpris et fait même un signe de remerciement à l'automobiliste », souligne M. Chomel, qui espère « inverser la tendance, à condition que chacun s'empare de la question et prenne de bonnes résolutions ».
Le site de la semaine de la courtoisie sur la route
(Source : AFP)
Crédit photo : iStockphoto
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