Quelle est l’image des femmes dans les jeux vidéo ? C’est en substance la question rhétorique qu'a posé Anita Sarkeesian, auteure de la série vidéo Feminist Frequency, lorsqu'elle a lancé son projet d’étude sur l’image des femmes dans les jeux vidéo. Pour mener à bien cette initiative, la jeune femme a organisé une collecte sur le site de crowdfunding Kickstarter : en moins de 24 heures, elle a réuni la somme qu'elle avait fixée en objectif (6000 dollars), et à la fin de la collecte, elle a obtenu près de 160 000 dollars. Preuve que le sujet intéresse hors des frontières du jeu vidéo. Si elle a subi un harcèlement en règle par des geeks opposés à ses idées féministes, elle a cependant réussi à intéresser et à interpeller un grand nombre de personnes sur le sexisme très présent dans les jeux vidéo.
Dans sa première chronique disponible sur Youtube, « Damsel in Distress : Part 1 – Tropes vs Women in Video Games », Anita Sarkeesian traite du mythe de la demoiselle en détresse. Symbolisée par Peach dans les jeux avec Mario et par Zelda, cette figure archétypale représente bien la place laissée aux figures féminines dans les jeux vidéo : celle d’objet de convoitise et de désir.
Alors que des projets voient le jour pour féminiser progressivement l’univers très machiste des jeux vidéo, Anita Sarkeesian n’est pourtant pas très optimiste : « Dans le jeu du patriarcat, les femmes ne sont pas l’équipe opposée, elles sont la balle ». Pour montrer l’évolution des stéréotypes sexistes, elle devrait analyser des jeux plus récents dans sa seconde chronique programmée pour début avril et partager les initiatives positives en matière de lutte contre le sexisme dans l’univers des jeux vidéo.
« Damsel in Distress : Part 1 – Tropes vs Women in Video Games »
GTA 5 : une interdiction stricte des jeux vidéo violents aux mineurs français ?
Mon fils est accro aux jeux vidéos
Game Story : les jeux vidéo s'exposent au Grand Palais
Paris Games Week : notre sélection de jeux vidéo qui plaisent aussi aux filles