Kate Winslet n'a rien oublié.
Et surtout pas la vague de sexisme que l'actrice oscarisée de 49 ans a du affronter durant la Titanic-mania. Après le mégasuccès de son idylle avec Léo, rien ne lui a été épargné. Remarques sur son jeu, son physique, son poids... Elle déclare même avoir été humiliée, l'espace d'une interview rétro éprouvante auprès de l'émission 60 Minutes.
Dans cette émission, on apprend que Kate Winslet a fait l'objet d'attaques grossophobes. Exemple ? "Il lui faut une robe deux tailles plus grande !", s'était notamment exclamé un journaliste en commentant des images de la star sur le tapis rouge. Nous sommes alors en pleine cérémonie des Golden Globes, en 1998. C'était hier.
L'actrice s'en rappelle, les larmes aux yeux...
"Quel genre de personne faut-il être pour dire quelque chose comme ça à une jeune actrice ?", se remémore encore la comédienne. Effectivement, quand le film de James Cameron bouscule le box office, Kate Winslet est âgée d'à peine 23 ans. C'est tôt pour affronter la misogynie crasse.
Et oui, à l'époque, à l'ère des top models longilignes, Kate Winslet est considérée comme une femme grosse. Même que son poids obsède la presse people, et les fameux experts des spotlights. "Je leur ai laissé faire", se souvient-elle, avec beaucoup d'émotion dans la voix.
Twist et belle revanche sur la vie : elle a confronté d'ailleurs l'un de ces interlocuteurs grossophobes, bien des années plus tard ! "Je lui ai dit : « J’espère que cela vous hante » »... Et franchement c'était un grand moment. Ce n’était pas seulement pour moi. C'était pour toutes ces personnes qui ont été soumises à ce niveau de harcèlement"
Kate Winslet s'est souvent exprimée sur le sexisme subi.
A bientôt 50 ans, elle est victime d'âgisme quand elle se dénude dans ses films. Elle évoque dans cet article une scène bien précise. Récemment encore, elle corrigeait élégamment Pierre Lescure à propos d'une question lunaire : une séquence médiatique qui a beaucoup fait parler, rappelez-vous.
Victime d'âgisme, oui, comme son amie Demi Moore, qui elle aussi s'est beaucoup appesantie sur une scène de nu très audacieuse, et puissante. A Hollywood, la parole se libère plus que jamais pour étriller l'insidieux mépris patriarcal dont les actrices font l'objet, surtout une fois le cap de la quarantaine passé.