Même les serial-shoppeuses ont du freiner leur boulimie de vêtements en ce début d’année 2012, car les chiffres des ventes de prêt-à-porter en France sont en net recul. -5,8% en valeur et -10,7% en volume : la crise est passée par là. Jean-Pierre Mocho, président de la Fédération française de prêt-à-porter féminin, assure que 2012 enregistre les plus mauvais chiffres depuis au moins 20 ans. Exception faite sur les accessoires et les achats en ligne, qui maintiennent une croissance régulière.
François-Marie Grau, secrétaire de la fédération, précise que les enfants et les hommes sont passés en premier : « Contraintes à faire des arbitrages, les femmes ont moins d'argent pour se faire plaisir. Le logement et le renouvellement des garde-robes des enfants sont passés en tête des priorités ». Pour expliquer ces choix, les membres de la fédération accusent la crise, la météo mais également le prix des matières premières en constante augmentation.
Mais pas de panique pour les marques françaises, qui ont priori réussi à sortir leur épingle du jeu : en exportant davantage leurs produits vers les Etats-unis, la Chine ou les pays émergents et grâce à un taux de change favorable en raison de l’euro faible, elles ont compensé le manque à gagner. Les exportations ont progressé de 2,4% à 1,3 milliard d’euros.
Laure Gamaury
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