Stress, fatigue, fringales : une étude mondiale explore les effets du syndrome prémenstruel

Détailler noir sur le blanc les diverses conséquences du syndrome prémenstruel, c'est là l'intention d'une précieuse étude menée par des universités américaines. Ce rapport publié à l'été 2022 puise dans les témoignages de 238 000 personnes, issues de 140 pays, témoignages recueillis sur pas moins de trois ans (de 2017 à 2020) et avec la collaboration de l'application de suivi menstruel Flo.

Mais quelles sont donc les observations qui traversent cette étude ? Elles rendent compte des effets majeurs du "SPM" : sautes d'humeur, anxiété, faim, fatigue... Plus précisément, 85,28% des 238 000 personnes étudiées témoignent de "fringales", 64,18% de sautes d'humeur et d'anxiété, et 57,3% de fatigue.

Ces effets-là peuvent avoir des incidences physiques, sur le poids notamment, tout en étant sources de migraines. Mais les conséquences sont également psychologiques. Le sommeil peut se voir bouleversé, et la santé mentale mise à mal.

Pour les chercheurs, "SPM" et santé mentale sont indissociables, et c'est important de le rappeler. "Les cliniciens doivent être conscients que les sautes d'humeur et la fatigue sont courants pendant la période prémenstruelle, ceci est important lors de l'évaluation des individus pour des problèmes de santé mentale, car les symptômes du SPM peuvent être confondus avec d'autres types de troubles de l'humeur et vice versa", précise le rapport.

A ces symptômes majeurs peuvent s'ajouter d'autres effets. Exemples ? Difficulté de concentration, maux de tête, bouffées de chaleur ou transpiration, gonflements ou hypersensibilité mammaire, constipation ou diarrhée, spasmes abdominaux, faible libido, changements capillaires, éruptions cutanées. De manière générale, 28,61 % des sondées ont déclaré que les symptômes prémenstruels "interféraient avec leur vie quotidienne"... à chaque cycle.

Cette étude nous apprend également que si ces soucis-là peuvent survenir dans toutes les tranches d'âge, les symptômes physiques quant à eux peuvent être plus fréquents chez les femmes menstruées "plus âgées". Comme l'énonce le rapport, de nombreux symptômes du SPM qui s'exacerbent avec l'âge sont associés à l'approche de la ménopause, tels que "les bouffées de chaleur, la distraction et une faible libido".

Des données qui cependant, relate enfin l'étude, peuvent varier selon les pays, exigeant ainsi "la nécessité d'une étude plus approfondie".