Après avoir dénoncé la « taxe rose » sur les produits destinés aux femmes, le collectif Georgette Sand s’attaque aux protections périodiques. Une pétition vient en effet d’être lancée sur le site Change.org afin d’exiger que la TVA sur les tampons et les serviettes hygiéniques, mais également sur les coupes menstruelles, soit réduite.
« Nous demandons que la TVA sur ces produits, tampons, serviettes, coupe menstruelle, passe a minima de 20 à 5,5% comme d'autres produits "de première nécessité" tels que l'eau, les denrées alimentaires ou les préservatifs voire à 2,1% comme c'est la cas pour les médicaments remboursables par la sécurité sociale. Parce qu'avoir ses règles pour une femme, ce n'est pas optionnel. », écrit le collectif.
A l’origine de cette action française, une pétition lancée en Grande-Bretagne pour réclamer l’abolition de la taxe sur les protections hygiéniques qui a été signée par plus de 180 000 personnes. Cette dernière débute ainsi : « Le gouvernement taxe les produits hygiéniques, mais pas les steaks de crocodile. » En Angleterre, les tampons et les serviettes sont taxés à hauteur de 5%.
Comme le note Rue89, qui a consacré un article très complet à la question, en France, comme en Grande-Bretagne, ces articles de consommation pourtant indispensables ne sont pas considérés comme des produits « de première nécessité », comme la farine ou même les préservatifs, assujettis depuis le 1er janvier 2014 à une taxe de 5,5%.
Or les tampons et les serviettes hygiéniques représentent un véritable budget pour toute femme qui a ses règles. Ainsi, une journaliste britannique a compté qu’une femme utilise en moyenne 10 000 tampons au cours de sa vie. Aux prix de ces produits outre-Manche (soit environ 4,26 euros), cela représente l’équivalent de 38 jours de travail à temps plein pour une femme touchant le salaire minimum.
>> Elle parle de tampons et subit une déferlante de commentaires misogynes <<