"La célèbre Tour Eiffel resterait-elle debout sous les bombardements sans fin des troupes russes ?". Ainsi s'interroge le compte Twitter officiel du Parlement ukrainien. Et ce, en illustrant ses propos d'une vidéo-choc devenue virale : un clip montrant la capitale française bombardée. On y voit notamment la fameuse tour, envahie par la fumée, mais aussi des immeubles haussmanniens touchés par des frappes aériennes.
"Pensez-vous que cela ne vous concerne pas ? Aujourd'hui c'est l'Ukraine, demain ce sera toute l'Europe. La Russie ne reculera devant rien", avance cette vidéo virale, ayant déjà engendré plus de deux millions de vues depuis sa mise en ligne sur les réseaux sociaux le 11 mars dernier, et plus d'un millier de retweets.
L'idée ? "Provoquer un électrochoc chez les Européens" mais aussi inciter à "un effort collectif pour repousser l'armée russe, et notamment pousser les Européens à mettre en place une zone d'exclusion aérienne au-dessus du pays", comme l'analyse le journal d'informations Courrier International.
"Si nous tombons, vous tombez aussi", achève, comme une menace, ce clip spectaculaire rythmé par le son assourdissant des sirènes. Cette phrase est une citation du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le média indépendant ukrainien Kyiv Post, ainsi que des personnalités politiques telles qu'Olexandr Merezhko, président de la commission des Affaires étrangères, ont relayé cette vidéo.
Ce clip, qui montre également la porte de Brandebourg à Berlin, subir les coups d'une attaque, a fait réagir de nombreux internautes sur Twitter, ainsi que des experts, comme Arnaud Mercier, professeur de communication à Paris-Panthéon-Assas. A Franceinfo, il décrypte : "Cette vidéo a la force de nous dire, au-delà de l'empathie, de l'identification, qu'il y a une dimension supplémentaire, c'est la projection. Les Ukrainiens souffrent et on leur doit le maximum d'empathie possible".
Le professeur a été marqué par "le narratif du peuple héroïque qui cherche à résister à l'ogre russe et qui a besoin du soutien de l'Occident". Et d'ajouter, au sujet des responsables politiques ayant relayé la vidéo : "Je pense qu'ils n'atteindront pas l'objectif politique avec cette vidéo, mais ça laissera des traces dans les mémoires".