Le vaccin contre le Covid-19 sert à se protéger, à protéger les autres, et à ralentir voire neutraliser une pandémie qui tétanise le monde depuis un an. Un recours auquel 42 % des Français·e·s seulement étaient favorables le 23 décembre, contre 56 % aujourd'hui, d'après Odoxa-Backbone consulting pour franceinfo et Le Figaro. Ce revirement récent s'expliquerait par le fait que l'on dispose désormais de davantage d'informations sur cette solution, mais aussi par une envie notoire d'arrêter "le stop-and-go des confinements et mesures restrictives", analyse le médecin et chercheur en épidémiologie Michaël Rochoy, auprès de 20 Minutes.
Apparemment, d'autres arguments, plus personnels, entrent également en compte quand il s'agit de recevoir les deux doses. Les rencontres amoureuses et tout ce qui s'en suit, révèle notamment une étude réalisée par le site Gleeden, spécialisé dans les aventures extra-conjugales, auprès de 12 345 personnes en ce début d'année.
Ainsi, à en croire les résultats du sondage, 68 % des interrogé·e·s affirment vouloir se faire vacciner dès que possible. Et pour cause : l'injection permettrait de pouvoir aller voir ailleurs paisiblement sans crainte de tomber malade selon 65 % d'entre eux et elles, d'éviter de rapporter le virus à la maison en cas d'incartades pour 63 % d'altruistes, et de rassurer leur nouvelle conquête pour la moitié des "infidèles". 61 % assurent enfin vouloir encourager leur amant·e à passer le pas de la piqûre.
Des résultats qui "n'étonnent pas" la plateforme. D'abord, d'un point de vue démographique. "Notre communauté est principalement composée de personnes âgées de plus de 35 ans, ayant fait des études supérieures et appartenant à une catégorie socio-professionnelle élevée. Comme l'a révélé la récente étude de l'IFOP, ils sont statistiquement plus enclins à accepter le vaccin", observe Solène Paillet, directrice de la communication chez Gleeden. "Nous avons par exemple dans notre communauté un grand nombre de médecins ou de personnes travaillant dans la santé. Ils connaissent les avantages de cette vaccination et sont très peu influencés par les fausses informations qui circulent sur internet."
Et puis, il y a le contexte émotionnel. "Les confinements successifs ont été difficiles pour nos membres", ajoute la responsable, "créant de fortes tensions au sein de leur couple avec aucune échappatoire possible. Le vaccin est pour eux une solution salvatrice, synonyme d'une liberté retrouvée." En 2020, tromperie à la clé ou pas, nombreux couples ont en effet souffert d'un huis clos oppressant, sans exutoire possible auprès d'ami·e·s proches... ou plus si affinités.
Au-delà d'un indicateur de tendance face au vaccin, cette vaste enquête incarne la preuve s'il en fallait qu'après quasi un an d'un quotidien régi par le coronavirus, la population n'a qu'une envie : reprendre le cours - plus ou moins rangé - de sa vie.