« On s'est retrouvé coincé dans un village fantôme… »

« Nous savourons le début des vacances sans penser au retour »
« Ma sœur ne possède son permis que depuis quelques mois, mais elle se sent déjà très à l’aise. Et moi la petite cadette, je lui fais pleinement confiance. Pas d’hésitations donc, lorsque nous décidons de louer une voiture pour découvrir l’île de Tenerife. Première surprise, le loueur nous déconseille de prendre un GPS. L’île n’est pas bien grande nous dit-il, une carte vous suffira amplement. Rassurées, nous partons le lendemain matin, toute excitées à l’idée de traverser l’île en voiture. Au bout d’une bonne heure, nous nous arrêtons déjeuner au bord d’une plage. C’est le bonheur absolu. Allongées dans le sable, un cocktail à la main, nous savourons le début de vacances bien méritées, pendant que la France se glace sous les flocons. Après quelques heures de détente, nous décidons de repartir pour visiter les petits villages pittoresques des alentours. »

« Impossible de sortir de ce labyrinthe étroit »
« Mais curieusement, nous ne reconnaissons pas les routes empruntées à l’allée. C’est alors que nous pénétrons dans un petit village charmant de l’extérieur mais très étroit de l’intérieur. Le calvaire commence. Les rues sont si étroites que l’on doit rabattre les rétroviseurs pour ne pas abîmer la voiture. Impossible de sortir de ce labyrinthe visiblement inhabité, nous peinons à circuler, avec la fâcheuse impression que les rues se rétrécissent au fur et à mesure du chemin parcouru. En plus le lieu est désert. On nous avait prévenus, il y a beaucoup de chômage dans cette région. Les habitants désertent les petits villages pour s’installer dans les grandes villes. »

« Miracle, un habitant vient nous secourir »
La situation est complètement improbable. Je sens que ma sœur, habituellement très calme, est en train de perdre pied. Je ne peux malheureusement pas l’aider, je n’ai pas mon permis. Tout à coup, on se retrouve dans une impasse. Il faut faire machine arrière, mais le virage est extrêmement étroit. Panique, il est clair que la voiture ne ressortira pas indemne de cette aventure et avec tout ça il commence à faire nuit. C’est à cet instant que surgit, à notre gauche, un vieux monsieur. Sorti de nulle part, il s’approche de notre vitre et nous glisse quelques mots dans un espagnol incompréhensible. Nous comprenons qu’il veut nous aider. Il nous guide alors en faisant de grands gestes. Tout doucement, nous parvenons à nous extirper de la ruelle et tourner sur la gauche. Après avoir remercié le probable seul habitant des alentours, nous roulons quelques minutes, puis atteignons la sortie du village. Le retour n’en est pas moins folklorique. En pleine nuit, les routes en épingles et à double sens n’ont rien de très rassurant. Au bout d’une heure trente, nous apercevons enfin l’hôtel. La séance de sauna et le dîner au bord de la piscine seront bien mérités ».

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