Nostalgie quand tu nous tiens : Le diable s'habille en Prada est sorti en salles il y a près de 20 ans. Ce n'est pas une mauvaise blague. Pourtant, les tacles assassins de Miranda Priestly - inénarrable Meryl Streep - semblent dater d'hier, tout comme les looks fashion demeurés emblématiques de notre chère Anne Hathaway.
Oui mais voilà, l'une de ses stars goûte très peu à cet anniversaire. Non non, pas Anna Wintour, influence évidente de cette satire grinçante, mais... l'exceptionnel Stanley Tucci, interprète de Nigel Kipling, styliste hors pair, directeur artistique du magazine Runway et aide bienveillante de la protagoniste. Plus d'une fois il vient lui sauver la mise, et ses réparties ironiques font merveille.
Seulement voilà, la réalité est moins belle : Stanley Tucci a presque fini au chômage à cause du film. Oui oui, malgré son succès planétaire et son empreinte encore bien visible sur le monde de la mode.
Une question s'impose : Pourquoi ?
L'extravagante icône LGBT du film culte n'aura pas sauvé la carrière de Stanley Tucci, c'est presque tout l'inverse, à le lire aujourd'hui auprès du magazine Vanity Fair.
L'acteur n'a pas retrouvé de rôle ensuite, et pendant un léger bout de temps. "Je n'ai pas pu trouver de travail", a déclaré Tucci à Vanity Fair. "Je n’ai pas bien compris pourquoi j'ai galéré autant, mais c’est comme ça. Alors je suis allé faire des choses que je n’avais pas forcément envie de faire, mais je l’ai fait".
Derrière le visage reconnaissable immédiatement de la star, un parcours personnel et professionnel trop méconnu. Et pas des plus feel good malheureusement.
"Et puis 10 ans après la sortie du film, j'ai été malade, cela a mis des bâtons dans les roues pendant un moment, et puis on se remet lentement... J’avais besoin de travailler parce que j’avais besoin d’argent", témoigne à ce titre Tucci auprès du magazine tendance.
Effectivement, l'interprète de Nigel Kipling, co-vedette d'Anne Hathaway, Emily Blunt et Meryl Streep, a souffert d'un cancer de la bouche. "J'ai toujours traversé ces fluctuations dans ma carrière", déplore le comédien. Conséquences d'un rôle trop emblématique, suscitant en retour des propositions trop semblables ? Manque d'intérêt des directeurs et casting et producteurs pour un visage certes familier mais moins inoubliable qu'une Emily Blunt ? On peine à expliquer pourquoi Tucci est si peu dirigé, par delà ses soucis de santé.
La star peut-il espérer un come back dans la suite du film culte ?
"Je ne peux pas répondre à ça. Personne ne me laissera répondre à cela. Je pense qu’ils veulent que cela se produise, cette suite, j’imagine, les producteurs. Mais je ne peux pas vraiment en parler car cela pourrait ne pas se produire. Je ne sais pas", a hésité l'interprète, toujours très discret.
Les caprices despotiques de Miranda Priestly, rédactrice en chef hyper influente et diva insupportable, vieillissent-ils bien plus d'une décennie plus tard ? On avait revu cette adaptation du roman de l'Américaine Lauren Weisberger et notre analyse détaillée, appuyée par une experte, était des plus... Mitigées !
Anne Hathaway quant à elle, s'est depuis exprimée sur des sujets très intimes, dévoilant un autre visage. On vous partage à ce propos dans cet article sa prise de parole poignante sur un sujet encore trop tabou il nous semble.
La star n'hésite pas non plus à tacler l'âgisme. Comme dans ce témoignage. Très fort.