« Dans l’imaginaire collectif, le métier d’avocat se résume souvent à celui dont les séries télévisées font l’éloge : l’avocat en droit pénal, chargé de la défense des auteurs ou victimes de crimes et délits. Or, cette profession est bien plus complexe. D’ailleurs, on dit souvent la concernant que c’est « une profession, des métiers ». Et pour cause, pour la décrire, il faut prendre en considération non seulement le mode d’exercice (le professionnel installé à son compte, l’avocat collaborateur, le salarié), le barreau auquel ce dernier est rattaché, la taille du cabinet et enfin le domaine d’intervention (avocat généraliste ou spécialisé, travaillant en conseil ou en contentieux, etc.). »
« Pour ma part, je suis inscrite au Barreau de Paris. Bien qu’il m’arrive de traiter des cas de divorces, mon activité dominante porte sur le droit immobilier. Mes clients sont donc principalement des syndics et administrateurs de biens, des propriétaires ayant des difficultés avec leurs locataires, des locataires en désaccord avec leur bailleur ou des copropriétaires mécontents ou en difficulté. Dans chaque cas de figure, ma mission consiste à informer mes clients de leurs droits et devoirs, de leur conseiller (ou non) de saisir les Tribunaux et, enfin, de les représenter devant le juge.
Certes, je suis spécialisée en droit immobilier, pourtant, chaque dossier est unique ; d’autant que je ne me tiens jamais du même côté de la barre. Je défends tantôt le pot de fer, tantôt le pot de terre. Et si mon travail est avant tout juridique, il faut souvent faire preuve de psychologie pour comprendre et accompagner des personnes qui traversent une période de tension. »
« Plus que l’indépendance qu’offre la profession, j’aime les mots. J’ai toujours aimé écrire, parler en public, convaincre mon prochain. C’est certainement la raison pour laquelle je me suis tournée vers ce métier.
Après l’obtention d’un baccalauréat scientifique, j’ai donc intégré une fac de droit. J’y ai obtenu un Deug, une Licence, une Maîtrise puis un DESS. J’ai finalement intégré l’école du Barreau de Paris. En 2004, j’ai prêté Serment. »
« J’exerce aujourd’hui le métier que j’ai choisi, mais celui-ci comporte des pièges. Par exemple, du fait de son caractère libéral, les revenus sont la conséquence directe du temps de travail. On peut donc gagner sa vie très correctement, à condition de ne pas compter ses heures de travail. A l’inverse, il est tout à fait possible de se ménager des plages de temps libre… mais les fins de mois risquent alors d’être difficiles.
De plus, être avocat est aussi passionnant et gratifiant qu’exigeant. Pour preuve, j’assiste chaque semaine à une ou deux expertises dans un immeuble de Paris ou de la proche banlieue et j’ai également au moins deux rendez-vous avec des clients au cabinet. A ces tâches, s’ajoutent en moyenne cinq audiences hebdomadaires car je plaide beaucoup. Je me déplace dans quatre tribunaux de Grande Instance (Paris, Nanterre, Bobigny, Créteil), une bonne trentaine de tribunaux d’Instance de Paris et de la proche banlieue, ainsi que trois Tribunaux de Commerce. Je me rends également parfois en province. Le peu de temps qu’il me reste est réservé aux dossiers, courriers, mails, appels téléphoniques et fax qui s’accumulent sur mon bureau. Inutile de préciser que je n’ai pas le temps de m’ennuyer !
Ainsi, mes journées débutent à 9h00 si je vais directement au cabinet. Si j’ai une audience, je m’adapte à l’horaire et au lieu de celle-ci. Je quitte donc parfois mon domicile aux aurores ! Pendant mes heures de travail, je suis la plus efficace possible. Je ne m’autorise ni pause-café ni bavardage. Quant à ma pause-déjeuner, elle est réduite au strict minimum ! En revanche, j’ai pour règle de ne jamais finir après 19h30. Toutefois, je fais l’impasse dessus en cas d’urgence sur un dossier, de rendez-vous tardif avec un client, d’audience qui s’éternise, etc. »
« Quand je quitte mon bureau, je ne veux plus penser à mes affaires. Hors de question, également, de travailler à la maison, le soir ou le week-end. En effet, je suis continuellement confrontée aux problèmes de mes clients, je dois résoudre des litiges en permanence, parfois déclarer des combats. C’est très prenant psychologiquement, d’où l’importance de ne pas ramener cela à la maison. »
Etudes/ Formations :
La profession d’avocat est très réglementée. Pour espérer y accéder, il faut être titulaire, au minimum, d’un Master 1 de droit (ou d’un diplôme reconnu équivalent) et réussir l’examen d’entrée à l’un des centres régionaux de formation professionnelle pour avocat (CRFPA). La plupart des étudiants ne se contentent toutefois pas d’un Master. Avant de se présenter à l’examen, ils poursuivent leur cursus par une ou plusieurs années supplémentaires afin d’acquérir une spécialisation.
S’ensuit une formation de 18 mois, au cours desquels les avocats en herbe suivent des enseignements théoriques et pratiques. Puis ils sont présentés au Capa, le Certificat d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat. C’est la réussite à ce dernier examen qui conditionne leur inscription au Barreau.
Salaire :
En début de carrière, un jeune avocat touche entre 1 800 et 2 700 euros brut mensuels. Une rémunération qui varie ensuite en fonction de chaque situation. Mais d’une manière générale, on estime que le revenu moyen mensuel dans la profession s’élève à 5 000 euros par mois, avec de fortes disparités.
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