Le métier d’avocate est plus précaire qu’on l’imagine et c’est le barreau de Strasbourg qui donne l’alerte. Une motion signée par 180 avocats dénonce des ruptures de contrats fréquentes des avocates pendant leur grossesse ou à l’issue. Un groupe de travail a été mis en place et devra rendre des conclusions avant le mois de mars. Cette discrimination est loin d’être spécifique à l’Alsace. Ces mêmes situations se retrouvent un peu partout en France. Car plus largement c’est la profession d’avocat qui pose question : les avocates exercent généralement en libéral, elles sont liées au cabinet par des contrats de collaboration libérale qui sont bien moins protecteurs que les contrats des salariés. Elles perçoivent des rétrocessions d’honoraire et peuvent être licenciées sans justification, sauf pendant la période où elles sont enceintes. Et leur congé est plus court que le classique, d’ailleurs en juillet dernier le barreau Paris rallongeait le congé maternité des avocates de 12 à 16 semaines.
Discrimination : Les femmes enceintes se font entendre
Maternité et contrat de travail
La grossesse, nouveau motif de licenciement