Les plus nostalgiques se souviennent de sa performance dans la série culte 24 heures chrono. Mais l'interprète de la fille de Jack Bauer a aussi marqué les esprits dans le teen movie The Girl Next Door, rom com au postulat gentiment sulfureux. Bref, l'actrice Elisha Cuthbert a marqué la culture des années 2000, sur petit comme sur grand écran.
Mais elle ne conserve pas que des bons souvenirs de cette époque malheureusement. Effectivement, la comédienne aurait été forcée de "poser pour des photos sexy". En interview, dans le cadre d'un podcast, l'actrice a ouvertement dénoncé la sexualisation dont elle fit l'objet par le passé. Des clichés sexy dont elle se serait volontiers passée.
Hélas, "il n'y avait vraiment aucune autre option à l'époque", a déploré l'actrice canadienne au sein du podcast "Broad Ideas with Rachel Bilson".
De quoi rejeter la rengaine du "c'était mieux avant"...
"Halle Berry le faisait, pour l'amour de Dieu. Jennifer Aniston le faisait !", a encore relaté l'actrice, comme le rapporte 20 Minutes. C'est le constat percutant d'une époque que délivre l'air de rien Elisha Cuthbert : des années 2000 sexualisant avec une pure gratuité ses célébrités féminines les plus populaires, dans les émissions, sur les Unes des magazines, dans les films et leur marketing... Difficile de ne pas s'en rappeler.
Elisha Cuthbert confesse aujourd'hui une certaine "pression" ressentie pour se fondre dans ce moule, réducteur mais beaucoup trop banalisé. Pourquoi agir autrement si les plus grandes superstars se conformaient à ce culte du sexy, voué au regard masculin - des producteurs, lecteurs et spectateurs ?
"Même comme quand quelqu'un lit ma bio, ces choses apparaissent alors qu'elles ne signifient rien sur ma personne ou ma carrière", déplore désormais la comédienne. Des mots importants qui témoignent d'une expérience douloureuse de l'industrie du spectacle.
Heureusement aujourd'hui, de plus en plus de voix de cette décennie s'expriment pour témoigner du sexisme bien rance subi en ce temps pas si reculé. Parmi elles, celles de bimbos proclamées emblématiques comme Paris Hilton et Pamela Anderson. Ou bien encore, celle d'Halle Berry, justement, qui s'est même mise au défi de combattre le tabou de l'âgisme. On l'applaudit.