"Ensemble, en grève féministe le 8 mars ! La prise de conscience et les mobilisations féministes grandissent et font bouger les lignes partout dans le monde. Nous sommes debout, nous voulons décider de nos vies. Nous voulons l'égalité". Voilà ce que scande le texte d'un appel unitaire à la grève féministe, à retrouver sur le site de l'Union syndicale Solidaires.
Appel énumérant de nombreuses associations et collectifs féministes : Chiennes de garde, Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV), Maison des femmes de Paris, Mémoire Traumatique et Victimologie, Mouvement Femen, Nous Toutes, Osez le féminisme... Mais aussi des syndicats comme la CGT et l'UNEF.
Une "déferlante pour l'égalité" prévue pour le 8 mars prochain, Journée internationale des droits des femmes.
Un appel à la grève qui pointe de nombreux enjeux : lutter pour l'égalité salariale, contre le fléau des féminicides et des violences faites aux femmes, sexistes et sexuelles, mais aussi dénoncer le validisme de la société française, et la précarité que peuvent éprouver les femmes retraitées. Le texte sensibilise également à d'autres situations majeures, comme celle des citoyennes afghanes, opprimées par le régime taliban.
"Le 8 mars, nous ferons la grève féministe partout dans le monde pour affirmer notre solidarité avec les femmes qui subissent la répression, exiger des moyens pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, dénoncer le fait que les femmes sont toujours payées un quart en moins que les hommes, obtenir le rattrapage des pensions des femmes retraitées qui sont inférieures de 40% à celles des hommes, exiger l'allongement des délais pour l'IVG et l'accès sur l'ensemble du territoire à des centres IVG", énumère à ce titre l'appel à la grève.
"Nous donnons rendez-vous à toutes les femmes, à tous et toutes les féministes. Le 8 mars, on s'arrête tout.e.s. On se met en grève. Plus de bla bla, plus de promesses sans lendemain, des actes. Ne nous libérez pas, on s'en charge !", affirme encore cet appel politique fédérateur, paraphrasant au passage le fameux slogan du Mouvement de libération des femmes, courant dans les manifestations féministes des années 70.