Une baisse du nombre d'avortements depuis le début de la crise sanitaire - 2020 - dans la région Ile-de-France. Voilà le constat que tire l'Observatoire régional de la santé, en compagnie de l'Institut Paris Région sur l'impact de la crise sanitaire sur les interruptions volontaires de grossesse, l'espace d'une nouvelle étude chiffrée.
Selon le rapport en question, la crise sanitaire aurait effectivement entrainé une baisse du nombre de grossesse "désirées ou non" en Ile de France et, de fait, un recul du recours à l'IVG. Plus précisément, le taux d'avortements enregistré dans la région Ile de France aurait baissé de 5% par rapport à 2019.
Et ce après "plus de cinq années d'augmentation progressive", comme le rappelle BFM TV.
Mais ce n'est pas tout. Selon l'Observatoire régional de la santé toujours, cette baisse concernerait également le nombre d'avortements effectués sur des mineures. Moins de mineures auraient été concernées depuis 2020 par l'IVG. Une diminution qui se traduit ainsi : moins de cinq IVG pour 1.000 femmes de 15 à 17 ans ont été réalisées en 2020 dans la région Ile-de-France. Dans 75 % des cas, c'est l'IVG médicamenteuse qui a été privilégiée.
Et en tout, ce sont 50.615 interruptions volontaires de grossesse qui ont été réalisées en 2020, évalue encore l'étude. En 2019, on dénombrait pas moins de 53.601 avortements. Dans la ville de Paris notamment, la baisse est particulièrement forte, puisqu'elle atteint un taux de 10 %. Et c'est plus précisément dans la tranche d'âge des 25-34 ans que le taux d'IVG a été le plus fort, avec 26,4 avortements pour 1.000 femmes.
Le recours à l'IVG en période de Covid et de confinement fut un enjeu majeur, suscitant de multiples craintes, en posant notamment la question des conditions d'accès. Cependant, relevait déjà La Croix l'an dernier, la crise sanitaire n'avait pas engendré une recrudescence d'IVG tardives, observation apaisant certains angoisses.