"J'entends dans l'appartement : 'Elle est où cette pute ?'. J'ai un choc et lui dis : 'C'est moi la pute ?'. Il me dit 'T'étais où, sale pute ?'. Je n'ai pas le temps de réagir qu'il me met une claque, très violente". Ce témoignage est celui de la comédienne et chanteuse Camille Lellouche. Dans l'émission Sept à Huit, celle-ci est revenue sur les violences conjugales dont elle a été victime pendant deux longues années.
"Je ne vivais même plus. Il m'a eu comme ça, à l'usure, tout le temps". Durant cette relation, que l'artiste a débuté à ses 19 ans, Camille Lellouche vivait un quotidien fait de violences physiques et psychologiques régulières, puis d'excuses du conjoint, suivies des mêmes violences qui se répétaient encore et toujours. "Toutes les formes de violences qu'une femme peut subir, je les ai subies", affirme la comédienne.
"Un jour, je n'avais pas envie de faire l'amour avec lui. Il m'a insultée, m'a mis des droites dans tous les sens, des coups de coude dans le dos, et j'ai commencé à me pisser dessus. J'ai dormi dans ma pisse, par terre, sur le sol, sur le plancher. L'humiliation la plus totale", développe-t-elle dans l'émission de TF1.
Camille Lellouche a profité de sa prise de parole poignante pour s'adresser directement à toutes les victimes anonymes de violences conjugales, potentiellement spectatrices. Face aux caméras, elle a assuré : "Il faut partir au premier coup, évidemment il faut porter plainte. Je souhaite que toutes les femmes arrivent à porter plainte, à avoir des gens autour qui les forcent à porter plainte".
"Vous verrez, c'est beau après", a poursuivi la chanteuse à l'adresse de toutes ces femmes anonymes. Sur YouTube, la série documentaire A Double Tour rend compte des violences au sein du couple, et de la difficulté des victimes à partir. Notamment de la peur et de la honte ressenties. Une expérience que connaît bien Camille Lellouche. Humiliations, insultes, coups, et même menaces de mort, faisaient partie de son quotidien.
"Je suis devenue une ombre. Personne ne savait à part ma meilleure amie. C'est ma mère qui finalement a pris un crédit pour m'envoyer dans une école un an en Angleterre, pour me sauver. J'en parle aujourd'hui parce que j'ai 35 ans, que j'aimerais être maman un jour et qu'il faut me libérer de tout ça. Je n'ai pas du tout envie que si j'ai une petite fille un jour ou un petit garçon, elle vive ça...", a conclu la jeune artiste sur TF1.
Un témoignage courageux à écouter et relayer.
- Si vous êtes victime ou témoin de violences conjugales, appelez le 3919. Ce numéro d'écoute national est destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés. Cet appel est anonyme et gratuit.
- En cas de danger immédiat, appelez la police, la gendarmerie ou les pompiers en composant le 17 ou le 18.