La scène s'est déroulée le 5 novembre dernier à Montpellier. Victime de violences conjugales, une femme a fui son domicile et s'est réfugiée dans une pharmacie. Là-bas, elle a employé le nom de code "Masque 19", avant d'être prise en charge. Un suspect a été interpellé par les forces de police. Il s'agit de son ex-compagnon.
Comme le relaie le journal 20 Minutes, le présumé coupable, accusé d'avoir harcelée et frappé au visage la victime, a nié les faits. Il aurait également brisé son bracelet anti-rapprochement. Bracelet qu'il portait après avoir été jugé pour des faits de violences conjugales.
Ce fait nous rappelle l'importance du code "Masque 19". Mis en place pendant le premier confinement en 2020, contexte qui avait exacerbé les violences domestiques, il permet aux femmes d'indiquer discrètement au sein des pharmacies qu'elles sont victimes de violences conjugales.
Le code "Masque 19" nous vient d'Espagne, où la lutte contre les violences conjugales est très prise en considération. Il permet aux femmes victimes d'appeler à l'aide : il suffit à ces dernières de prononcer les mots "masque 19" auprès de leur pharmacien·ne, averti·e dès lors de cette demande d'assistance.
Un dispositif mis en place en mars 2020 par le ministre de l'Intérieur de l'époque Christophe Castaner avec l'Ordre national des pharmaciens pour alerter les forces de l'ordre en cas de danger. "Dans la pharmacie, au moment où la femme qui peut être battue s'y rend sans son mari (...) Il faut qu'elle puisse donner l'alerte", indiquait le ministre.
- Si vous êtes victime ou témoin de violences conjugales, appelez le 3919. Ce numéro d'écoute national est destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés. Cet appel est anonyme et gratuit.
- En cas de danger immédiat, appelez la police, la gendarmerie ou les pompiers en composant le 17 ou le 18.