"J'ai été victime d'un viol à l'âge de 13 ans et j'ai subi des violences conjugales". Dans les pages du magazine Ciné Télé Revue le jeudi 18 novembre, la journaliste et autrice Flavie Flament brise le silence. En 2016, l'animatrice libérait la parole à propos du viol dont elle a été victime. A 13 ans, le photographe David Hamilton avait profité de sa position pour l'agresser sexuellement. Elle relate ces faits dans son livre, La consolation. Un livre qui avait été adapté en téléfilm.
Aujourd'hui, ce sont des faits de violences conjugales que Flavie Flament partage, elle qui a d'ailleurs prêté sa voix à une série de documentaires dédiée, Crime conjugal diffusée sur RMC Story. Elle y raconte en voix off le féminicide de Marine Dupuy, assassinée au couteau par son mari en août 2014.
Au magazine, elle déclare à propos de l'expression "libérer la parole" : "C'est une ineptie de croire qu'il suffit de dire 'je suis une victime de violences' pour enlever la douleur. Non. Cela la ravive".
Des mots forts. Et des mots que Flavie Flament dédie aux victimes de violences conjugales, celles que l'on entend ou écoute pas. "Ma notoriété ne m'a jamais intéressée et m'a apporté plus de désagréments au final que d'épanouissements sauf quand il s'est agi de la mettre au service de causes importantes pour moi", déclare-t-elle.
Des causes importantes, comme la lutte contre les violences faites aux enfants par exemple. En 2019, elle déclarait ainsi : "Il faut comprendre qu'un enfant ne peut pas parler. Peut-être que la société d'aujourd'hui aurait pu faire des choses pour moi qu'elle n'a pas faite à l'époque. C'est la société qui a changé, mais un enfant ne change pas, il reste toujours dans son innocence. Il faut être à l'écoute, essayer de repérer les symptômes, soutenir, expliquer à l'enfant que la honte n'est pas de son côté, elle est du côté de son agresseur".