Le tribunal des Prud'hommes du Havre a condamné la firme Renault, reconnue coupable de proposer des reclassements qui n'avaient plus rien à voir avec l'automobile à 91 de ses salariés. Même si Me Frédéric Canton, n'a pas souhaité s'exprimer car il pense que cette décision est susceptible d'appel.
Les salariés avaient accepté des plans de départs volontaires de l’usine de Sandouville et ont enfin gagné, car la justice a reconnu le non-respect des dispositions actuelles sur les congés de reclassement.
C’est vrai que le Tribunal a reconnu que Renault avait organisé des formations "bidon", mais le pire de tout, ceux-ci ont dû patienter plusieurs mois, sans revenus à cause du report de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans. Certains d’entre eux ont été obligés de rechercher du travail.
C’est une victoire car les 91 salariés ont obtenu une somme de 20.000 euros chacun pour préjudice moral et anxiété, mais aussi pour les syndicats qui les défendaient. Les syndicats CGT percevront aussi un total de 20.000 euros. Me Nicolas Capron a déclaré : "C'est une belle victoire pour tous".