D'après un rapport de l'Insee publié le 16 décembre 2015, après un divorce ou une séparation, les femmes et les hommes y perdent chacun financièrement. Mettre un terme à la cohabitation a un coût, et pas des moindres. En moyenne, les familles monoparentales gagnent 1 240 euros par mois quand les couples avec enfant perçoivent 1 880 euros.
Si les chiffres concernant les divorces n'ont de cesse d'augmenter en France (17 000 ruptures de Pacs et 130 000 divorces rien que pour l'année 2009), le niveau de vie qui en découle est au contraire décroissant pour les ménages séparés. La séparation entraînerait une baisse de niveau de vie de 3 % en moyenne pour les hommes et de 20 % pour les femmes.
Les femmes sont donc généralement les grandes perdantes lors d'un divorce. Cela s'explique notamment par la différence des ressources apportées par chacun des conjoints. Lorsqu'ils étaient en couple, ils faisaient pot commun. A présent, c'est chacun pour soi. Or, les hommes perçoivent en moyenne des revenus plus élevés nous montre l'étude. Et, les femmes ayant apporté moins de 40 % de ressources au ménage durant leur vie maritale perdent plus de 26 % en redevenant célibataire. A contrario, celles qui gagnaient plus que leur conjoint remportent 1 % de plus en bouclant leurs valises.
Aujourd'hui, 18 % des familles sont monoparentales. Et leur risque de pauvreté est trois fois plus élevé que pour les couples avec enfants. En effet, les dépenses jadis communes telles que les charges, le loyer ou les courses sont à assumer chacun de son côté, ce qui engendre des frais plus importants.
Il semblerait que la garde des enfants le plus fréquemment accordée aux femmes (dans 75% des cas) soit l'un des facteurs réduisant encore leur niveau de vie puisqu'elles sont contraintes d'assumer plus de dépenses liées aux besoins de l'enfant. Et ce en dépit des pensions alimentaires versées par leur ex-conjoint et des prestations sociales qui permettent tout de même de rééquilibrer leur niveau de vie à la hausse.
Et comme si les mamans solos ne pâtissaient pas déjà suffisamment financièrement de leur séparation, cette étude de l'Insee leur assène le coup de grâce : leurs chances de retrouver l'amour lorsqu'elles ont un enfant de moins de 5 ans diminueraient de 50 % par rapport aux femmes célibataires sans enfant. Et les papas solos ? Bah non, pour eux, ça ne change rien !