Après un premier trimestre qualifié de dynamique, qui a connu une croissance de +0,9%, le second trimestre accuse une croissance nulle : c’est ce que l’Institut national de la statistique (Insee) confirme mercredi. Cette estimation de croissance du PIB (Produit intérieur brut) vient corroborer une évaluation précédente publiée le 12 août, qui faisait état d’une stabilité du PIB sur cette période, par rapport à son niveau des trois mois précédents. L’Insee précise que la richesse totale produite par la France au cours du deuxième trimestre a atteint 450,29 milliards d'euros. Il a été marqué par une remontée du taux d'épargne au détriment de la consommation, malgré la baisse générale des prix, notamment des produits raffinés.
Par ailleurs, le pouvoir d'achat des ménages a progressé lors de ces trois mois plus rapidement qu'au premier trimestre : une évolution due au ralentissement des impôts sur le revenu et le patrimoine et à l'inflation. Toutefois, malgré le « dynamisme » du revenu disponible brut des ménages, les dépenses de consommation des ménages ont reculé au deuxième trimestre en valeur comme en volume. « Au total, le taux d'épargne des ménages progresse donc vivement, de 1,1 point, pour atteindre 17,00%, soit le plus haut niveau depuis le troisième trimestre 2009 », constate l'Insee.
Plusieurs indicateurs publiés ces derniers jours laissent augurer de mauvais chiffres pour la croissance française au 3e et 4e trimestre, certains économistes craignant même un retour en récession. En effet, l'activité économique a quasiment calé au mois de septembre, son rythme de croissance chutant à son plus bas niveau depuis plus de deux ans. L'Insee a par ailleurs publié vendredi deux indicateurs traduisant une nette dégradation du moral des ménages et des industriels.
Le gouvernement, de son côté, table sur une croissance de 1,75% cette année comme l'an prochain, une prévision jugée optimiste pour ce qui est de 2012. Son budget, qui est présenté mercredi, est axé sur la réduction des déficits publics, l'objectif étant de les ramener à 5,7% du PIB cette année, à 4,5% l'an prochain et 3% en 2013. Autre urgence gouvernementale : contenir une dette publique évaluée à 1.646,1 milliards d'euros, soit environ 85,4% du PIB. Pour la première fois, sa charge deviendra en 2012 le premier poste de dépenses.
Crédit photo : AFP/Archives
Reprise de la croissance en France : +1% pour le premier trimestre 2011
La Grèce : les enjeux pour la croissance des pays européens
Pourquoi ma France résiste mieux que les autres à la crise ?
Les Français parmi les plus gros consommateurs d’Europe