Avec 58,54% des voix contre 41,46% pour Marine Le Pen, Emmanuel Macron a été réélu président de la République ce 24 avril. Par-delà la future application de son programme, c'est désormais la composition de son futur gouvernement qui suscite l'attention médiatique.
Alors que le Premier ministre Jean Castex devrait prochainement présenter sa démission ("Je suis de ceux qui pensent qu'une impulsion nouvelle après la réélection du président doit être trouvée", avait-il souligné), de quoi le prochain gouvernement sera-t-il donc fait ?
France Inter avance quelques éléments de réponse. Il devrait déjà, sans grande surprise, se constituer de départs. Comme ceux de Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, Frédérique Vidal, chargée de l'Enseignement supérieur, ou encore Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères. Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, Florence Parly, ministre des Armées, ainsi que le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer devraient également être amenés à quitter le gouvernement.
Selon Le Parisien, Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la citoyenneté, et Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports, pourraient également être sur le départ.
Face à ces départs, ce gouvernement pourrait donner le la à "une nouvelle génération", indique Inter. A savoir, des député·es trentenaires LREM comme Hervé Berville, Sacha Houlié et Aurore Bergé. Les noms des député·es Yaël Braun-Pivet et Roland Lescure ont aussi été cités. D'autres noms venant d'autres formations politiques ralliés au président Macron sont désormais proposés dans la presse : François Rebsamen, Eric Woerth, Renaud Muselier... Franceinfo évoque également l'entrée au gouvernement des élus locaux Christophe Béchu et Karl Olive. Le nom de Pascal Canfin, ex-membre d'EELV et ancien directeur général de WWF France, est également évoqué.
Néanmoins, malgré le remaniement ministériel, certains membres du gouvernement devraient rester. Parmi eux, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ou encore le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune.
Enfin, la ministre de l'écologie Barbara Pompili, le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire et le ministre de la Santé et des solidarités Olivier Véran pourraient également rester, mais... à des postes différents. Quant à Gérald Darmanin, dont la nomination au ministère de l'Intérieur avait indigné, il aurait "assuré à ses interlocuteurs corses qu'il resterait place Beauvau", selon La Dépêche.
Se pose aussi la question épineuse du futur Premier ministre. En 2022, le futur Premier ministre pourrait être... une Première ministre. Le nom d'Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion du gouvernement Castex, revient régulièrement. Mais aussi celui de Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne. "Elle a la compétence incontestablement mais bon, j'ai l'impression que l'hypothèse s'éloigne", estime cependant un ministre à ce sujet auprès de Franceinfo.
"Quant à Elisabeth Borne, elle manque de surface politique personnelle pour assumer un poste très compliqué, la bataille des législatives est loin d'être gagnée, et cela demande de l'expérience", décrypte du côté du journal 20 Minutes le maître de conférences en Sciences politiques André Fazi. Un éventuel come-back de Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, a également fait le tour des médias. Cette information fait cependant office de simple rumeur pour l'instant.