En Iran, les braises ne s'apaisent guère.
Cela fait un an que la mort suspecte de la jeune Mahsa Amini suite à son arrestation par la police des moeurs, a suscité les premières manifestations citoyennes et mobilisations actives sur les réseaux sociaux. Les citoyens ouvrent la voix pour dénoncer ce décès mais aussi le port obligatoire du voile.
Et c'est une tragédie tout aussi controversée qui remue le pays actuellement. A savoir ? L'état de mort cérébrale d'une ado iranienne : Armita Garawand.
Début octobre, l'adolescente est tombée dans le coma. Cela aurait fait suite à une altercation dans le métro de Téhéran avec des membres de la police des moeurs, selon ses proches. Mais les autorités quant à elles mettent ladite situation sur une autre circonstance : de l'hypotension artérielle...
Toujours est-il que le pays s'indigne.
Armita Garawand aurait été arrêtée pour irrespect des règles vestimentaires nationales. Ce fut aussi le cas pour la jeune et regrettée Mahsa Amini, décédée à l'âge de 22 ans. Un parallèle flagrant qui ne fait que susciter controverse, débats et colère au sein de la société iranienne.
D'autant plus, rapporte le magazine ELLE, que le père de la lycéenne, aujourd'hui, est catégorique : "Il n'y a aucun espoir de guérison". Sa fille est plongée dans le coma. Cette assertion aurait été rapidement confirmée par l'équipe médicale en charge d'Armita Garawand.
Une situation qui de fait n'engendre guère d'ambiguïté de ce point de vue là.
On sait également d'Armita Garawand qu'elle réside actuellement dans un hôpital de Téhéran. Mais aussi : que les circonstances qui ont abouti à cette situation tragique pourraient faire l'objet d'une enquête indépendante. C'est en tout cas ce qu'exige désormais Amnesty International, alors que la "version des faits" diffère plutôt entre celle du gouvernement, des autorités et de certains médias, et celle des militants et ONG internationales.
Une affaire à suivre donc.
Toujours est-il que l'Iran peine à masquer les injustices qui palpitent au sein du pays. Exemple ? En octobre, le Prix Nobel de la Paix fut décerné à Narges Mohammadi, militante iranienne qui lutte pour les droits des femmes.
Or, l'activiste n'a guère pu en profiter : elle est actuellement en prison, puisqu'elle a été condamnée par le régime iranien à 31 ans d'emprisonnement. Mais également à 154 coups de fouet, rappelle Cheek Magazine ...