L'indignation ne cesse pas en Iran. Entre les soupçons de pressions dont aurait pu faire l'objet la championne d'escalade Elnaz Rekabi, 33 ans, après avoir retiré son voile lors du championnat d'Asie le 16 octobre dernier à Séoul (elle aurait finalement déclaré que ce retrait était... "involontaire") et, bien sûr, les protestations dans les rues des citoyennes iraniennes, retirant ou brûlent leur voile depuis la mort suspecte de Mahsa Amini, 22 ans, après son arrestation par la police des moeurs.
Une indignation qu'une récente tragédie n'a fait qu'attiser de plus belle. Effectivement, le peuple iranien déplore aujourd'hui la mort d'Asra Panahi, 16 ans, qui aurait été tuée par les services de sécurité iraniens. La jeune fille aurait été battue à mort lors d'un raid contre un lycée pour filles à Ardabil le 13 octobre dernier. La raison de ces violences ? Asra Panahi aurait refusé de chanter une chanson pro-régime, faisant l'éloge de l'ayatollah Ali Khamenei.
Comme le relate le Guardian, Asra Panahi n'a pas été la seule à refuser de chanter. D'autres camarades l'ont épaulé. Ce qui a conduit de nombreuses filles à être battues, hospitalisées, et d'autres arrêtées.
La mort d'Asra Panahi a engendré des manifestations dans les rues du pays, ainsi que l'indignation du Conseil de coordination des associations professionnelles d'enseignants iraniens. La jeune fille serait décédé à l'hôpital des suites de blessures subies à l'école. Les responsables iraniens ont par la suite nié toute responsabilité des forces de sécurité. Comme l'énonce le journal britannique, un autre bruit a alors couru, celui d'un décès ayant pour cause "une maladie cardiaque congénitale".
D'aucuns voient là un énième signe d'une répression effrayante en Iran. Pays au sein duquel des raids dans des écoles sont désormais organisés afin de faire taire la révolte citoyenne actuelle, révolte ayant fait suite à la mort de Mahsa Amini, et notamment, celle des jeunes filles. Violences, arrestations, tirs de gaz lacrymogènes dans les bâtiments scolaires... Les faits relatés ne manquent pas et témoignent d'une escalade dans la brutalité. Le syndicat des enseignants iraniens parle d'ailleurs de raids "brutaux et inhumains".
Une situation qui n'en finit pas d'être alarmante.