Rien ne va plus aux Etats-Unis. Nous vous le disions dans cet article, Los Angeles est littéralement en feu depuis le 7 janvier. Mais au pays du capitalisme, le comportement des hommes aussi continuent de partir en fumée.
Le 7 janvier, le tiktokeur Tizzyent a diffusé les images d'une agression sexuelle survenue dans un avion, le 6 décembre. La scène se passe dans un appareil de la compagnie Delta Flight, lors d'un vol reliant la Nouvelle-Orléans à Atlanta. On y voit un homme d'un certain âge faisant semblant de dormir, posant d'abord sa main sur le siège de la passagère à côté de lui avant de lui saisir le haut de la cuisse.
À l'atterrissage, en se réveillant, l'homme aurait déclaré à sa victime : "je suis désolée, je n'ai pas dormi la nuit dernière et j'ai cru que vous étiez ma femme". Mais bien sûr... la fameuse excuse des agresseurs somnambules.
Selon le créateur de contenu américain, la scène a été filmée par une ancienne agent du FBI assise à côté de la victime. Toutes deux se seraient mises d'accord pour ne pas réagir immédiatement au comportement de l'agresseur, de peur de représailles physiques violentes. Au lieu de cela, elles auraient décider de le filmer pour mieux le dénoncer après l'atterrissage. Le problème, c'est que cela leur a été reproché par les autorités qu'elles ont contactées.
"Avant de dire "elles auraient dû" ou "j'aurais fait comme ça", épargnez-nous ces commentaires car vous ne pouvez pas affirmer avec certitude comment vous auriez réagi", prévient le tiktokeur dans sa vidéo. Or c'est exactement ce que l'équipage du vol et la personne située à la porte d'embarquement ont reproché à l'agent du FBI venue rapporter les faits. Même réponse du côté de la compagnie lorsque la victime elle-même les a contactés, ajoutant qu'ils ne pouvaient rien faire maintenant.
Même chose du côté du FBI qui, au contraire, se serait retournée contre son ex agent en l'interrogeant sur la raison de sa venu à la Nouvelle-Orléans et en questionnant ce que la victime avait fait et qui aurait pu laisser penser à cet homme qu'il pouvait la toucher. Un classique dans toutes les langues.
Comme le rappelle ce créateur de contenus, le système actuel "fait défaut aux victimes, les culpabilise et leur fait penser qu'elles sont responsables de ce qui leur est arrivé". Et par système on entend l'opinion publique, les forces de l'ordre et le système judiciaire bien entendu. Pour rappel, en 2024, une étude montrait que 86% des violences sexuelles avaient été classées sans suite. En 2022, seuls 14,7 % des viols pour lesquels une plainte a été enregistrée par la police ont donné lieu à une peine et 94% ont été classés sans suite.