Triste jour que le mardi 24 septembre pour les paparazzi de Los Angeles. Le gouverneur de Californie Jerry Brown a en effet approuvé la loi 606, qui interdit désormais aux chasseurs d'image de photographier ou de filmer les enfants de stars mineurs sans l'autorisation de leurs parents. Suri Cruise et les enfants de Brangelina vont enfin pouvoir souffler et arpenter les rues de L.A. avec leurs parents sans se retrouver en Une des tabloïds.
Il faut dire que la loi, déposée par le sénateur démocrate Kevin De León auprès de la California Assembly Committee de Sacramento en août dernier, avait des partisans de taille. Les comédiennes Halle Berry et Jennifer Garner - épouse de Ben Affleck -, ont ardemment défendu le projet de loi, allant jusqu'à se rendre à Sacramento pour témoigner devant les membres de la commission. Face à une assemblée de cols blancs, Halle Berry avait témoigné : « Ces hommes arrivent avec leurs appareils photo, assaillant l'école et les jeunes enfants, juste pour obtenir un cliché […] Ils provoquent le chaos, la peur, les enfants et leurs parents sont terrifiés, on commence à crier, tout le monde se tape dessus et ces hommes semblent n'en avoir rien à faire ».
Son récit a visiblement convaincu les parlementaires, puisqu'à partir du 1er janvier 2014, date d'entrée en vigueur de la loi en Californie, tout paparazzi surpris en train de prendre des clichés d'un enfant de star de moins de 16 ans sera passible d'une amende de 1 000 à 10 000 dollars et de six mois à un an d'emprisonnement avec sursis. Le projet de loi prévoit aussi que les parents des enfants photographiés aient la possibilité d'intenter une action civile contre les contrevenants pour réclamer des dommages et intérêts, ainsi que le règlement des frais d'avocats.
Interrogé par Fox News, le sénateur Kevin De León a déclaré : « Les enfants ne devraient pas être la cible du harcèlement des tabloïds. [Cette loi] donnera aux enfants, peu importe qui sont leurs parents, la protection nécessaire contre les harceleurs qui violent la loi pour gagner de l'argent. »
Les associations de médias de l'État, dont l'influente California Newspaper Publishers Association ont pour leur part fait savoir qu'ils déploraient l'approbation de la loi, celle-ci risquant de « restreindre de manière drastique leurs activités légales d'informations ».