Une nouvelle recherche publiée dans la revue Plos One a été dédiée à l'étude du régime alimentaire de pas moins de 212 citoyennes et citoyens britanniques, prenant en compte leur consommation de nourriture et de boissons sur trois jours. Verdict ? L'alimentation des hommes, davantage marquée par une forte teneur en viande, provoquerait 40 % d'émissions de gaz à effet de serre de plus que celle des femmes. Un chiffre considérable.
Selon l'étude, parmi plus de 3000 aliments étudiés, ce sont les produits d'origine animale qui seraient responsables de près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre inhérents au régime alimentaire moyen : 31 % proviendraient de la viande et 14 % des produits laitiers, comme le rapporte le journal britannique The Guardian. Les boissons sont quant à elle à l'origine de 15 % des émissions.
Une étude qui dévoile un réel écart de genre.
"Mais nous pouvons supposer que les hommes mangent généralement plus que les femmes, et spéculer que leurs régimes alimentaires contiennent plus de viande. Déterminer comment modifier notre alimentation est une façon de contribuer à sauver la planète. Il existe déjà des concepts généraux comme la réduction de notre consommation de viande, en particulier de viande rouge", a déclaré au Guardian l'équipe scientifique dirigée par Holly Rippin.
Par ailleurs, les gâteaux, tout comme le café et l'alcool (des boissons davantage prisées par les hommes selon l'étude), seraient à la source de 25 % des émissions liées à l'alimentation. Les régimes non végétariens, davantage adoptés par les hommes, susciteraient 59 % d'émissions de plus que les régimes végétariens. En août dernier, une étude suédoise publiée dans le Journal for Industrial Ecology rappelait déjà que la consommation de viande contribuait à une pollution globale, et qu'elle était plus forte du côté des hommes.
"Nous pensons qu'il est important de prendre en compte la différence entre les hommes et les femmes. Les femmes dépensent plus d'argent pour la décoration de la maison, la santé et les vêtements et les hommes dépensent plus pour le carburant des voitures, les repas au restaurant, l'alcool et le tabac", décryptait alors Annika Carlsson Kanyama, chercheuse à la tête de l'étude.