Parmi les jeunes start’up miracles et les mastodontes du Web, la guerre de la propriété intellectuelle peut coûter gros. D'où la stratégie déployée actuellement par Facebook, pour se protéger des éventuelles poursuites, en rachetant massivement des brevets. Cela a commencé avec IBM, à qui Facebook rachetait en mars un lot de 750 brevets, portant notamment sur des innovations de fonctionnement en réseau. Cette fois c’est avec Microsoft que Facebook a négocié la vente de centaines de brevets, pour la coquette somme de 550 millions de dollars.
Ces brevets étaient à l’origine la propriété du géant en déclin AOL, qui a mis en vente début avril un lot inabordable pour Facebook. Microsoft avait alors déboursé 1,056 milliard de dollars pour 925 brevets américains et une licence d’exploitation pour 300 brevets qui n’étaient pas à vendre. L’accord signé entre Facebook et Microsoft concerne non seulement la vente de 650 brevets à Facebook, pour lesquels Microsoft aura une licence d’exploitation, mais aussi l’obtention par Facebook d’une licence pour l’exploitation de tous les brevets AOL non cédés par Microsoft. Les deux groupes se retrouvent ainsi liés intimement par des intérêts communs, mais surtout, la firme de Mark Zuckerberg se prémunit contre les procès en usurpation de propriété intellectuelle.
Le groupe Yahoo! a en effet lancé des poursuites contre Facebook à qui il reproche d’avoir utilisé illégalement ses innovations sur le fonctionnement en réseau ou le marketing. Plainte à laquelle Facebook a répliqué en accusant Yahoo! des mêmes agissements.
En un mois, Facebook a largement fait la preuve de sa puissance et de sa stabilité financière, il s’est offert début avril l’application et le réseau social de photos Instagram pour un milliard de dollars. Autant de signes positifs pour préparer sereinement l’entrée en bourse du groupe, chiffrée pour l’instant à 5 milliards de dollars.
Source : Libération
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