Faustine Bollaert n'est pas du genre à cacher son émotion.
Sur le plateau de "Ca commence aujourd'hui", elle aborde les thèmes les plus graves, tabous et intimes, sans voyeurisme, avec une exemplaire bienveillance, et sans froideur également. La présentatrice a encore démontré sa sensibilité d'ailleurs sur un autre plateau cette fois ci : celui du talk show "C à vous".
Ce 7 novembre, la journaliste a ouvert la parole... Au sujet du harcèlement scolaire. Car une personne qui lui est proche, très proche, peut en témoigner : sa fille de dix ans, Abbie. Et ses mots à ce sujet sont poignants...
Marraine de l'Association Soeur Emmanuelle, Faustine Bollaert s'est exprimée ans le cadre de la soirée spéciale "Harcèlement scolaire : briser le silence", diffusée sur France 2. Et elle l'a fait sans détour : "Ma fille qui est en CM2 m'a confiée le contenu d'un petit mot qu'elle a vu passer en classe où on est vraiment dans les prémices du harcèlement. Elle m'a dit : 'J'ai vu ça, ça m'a choquée'... Il faut que la peur et la honte changent de camp"
"On a du mal à saisir le décalage entre ces mots d'une violence inouïe et les actes de ces enfants. C'est absolument insupportable pour la mère que je suis, mais surtout pour la citoyenne... J'ai des enfants qui me disent : 'Quand je parle à mes parents, il ne se passe rien, quand je parle à l'école il ne se passe rien, quand je parle à la police, il ne se passe rien'. Qu'est-ce qu'il leur reste ?"
Le harcèlement scolaire, c'est un sujet qui touche beaucoup Faustine Bollaert. En juin dernier déjà, on se rappelle que la mère de famille s'était indignée d'une vidéo choquante où l'on voyait une ado de 13 ans, victime de coups de la part de collégiens, meurtrie à la sortie de son établissement :
"Ces images sont insupportables ! Que faire ??? Ce harcèlement qui se multiplie est une priorité absolue".
Le harcèlement scolaire n'en finit hélas plus d'être d'actualité.
La preuve ? Ce 6 novembre, la Cour d'appel de Nancy a relaxé quatre élèves poursuivis pour des faits de "harcèlement ayant entraîné le suicide" de Lucas, ce collégien de 13 ans qui s'était donné la mort à son domicile... Lucas était notamment victime de virulentes violences à caractère homophobe.
En 2021, l'Assemblée nationale réfléchissait à un durcissement des sanctions administrées aux auteurs de harcèlement scolaire, âgés de plus de 13 ans : des amendes et des peines de prison allant de 6 à 18 mois d'emprisonnement avec circonstances aggravantes si la victime a moins de 15 ans.