Enfin ! Le mois dernier, le texte en faveur de l'inscription de l'IVG de la Constitution était validé à l'Assemblée nationale, à raison de 493 voix pour, et 30 voix contre. Demeurait cependant, avant l'approbation par le Congrès, un examen de ce texte à la chambre haute du Parlement français. Ce fut chose faite ce 28 février, date attendue depuis des lustres par les militantes féministes. Verdict ? C'est un OUI !
Ce mercredi 28 février, les sénateurs ont effectivement largement voté "pour", à 267 voix contre 50 contre. A l'instar des députés avant eux, ils sont donc conformes à l'inscription dans la Constitution du droit à l'avortement. Ce droit fondamental pour lequel les femmes doivent toujours se battre, partout dans le monde, pour son respect certes, mais aussi pour sa conservation, bien plus fragile qu'on ne pourrait le croire - l'actu télé le démontre.
Un "POUR" validé malgré l'opposition à ce texte d'une figure importante : Gérard Larcher, ni plus ni moins que le président du Sénat. A l'origine de la première proposition de loi sur l'inscription de l'IVG dans la Constitution, la sénatrice écologiste Mélanie Vogel a été applaudie au sein de la chambre haute du Parlement français.
"Des cris de joie au Sénat, les larmes des députées des sénatrices. Jour historique. La France va devenir le 1er pays à constitutionnaliser la possibilité d'avoir recours à l'avortement", a commenté la journaliste Victoria Koussa. A l'unisson, nombreuses sont les voix à saluer cette validation du texte.
En premier lieu, naturellement : Mélanie Vogel.
Qui a déclaré lors de son discours : "Il est temps d'être au rendez-vous de notre Histoire. Disons aujourd'hui à nos filles, nos nièces, nos petites-filles : Vous êtes désormais, et à jamais, libres de choisir vos vies". Une zone de flou demeure néanmoins : il est question de l'inscription dans la Constitution de la "liberté de la femme" de recourir à l'IVG. Or, cette formulation est considérée comme insuffisamment inclusive pour certaines voix. Qui jugent que l'expression "liberté de la femme" pourrait tendre à exclure les personnes trans.
Ce à quoi la sénatrice a souhaité détailler, sur Twitter : "Je voulais juste néanmoins préciser ce point de droit qui est important. La formulation, même si totalement imparfaite, protègera bien tout le monde. J'aurais évidemment tellement préféré qu'on parle simplement de liberté garantie de recourir à l'IVG, point. Ça suffisait. Cela aurait aussi évité que les personnes trans aient le sentiment d'avoir été exclues. Ce que je regrette profondément".
"Évidemment, nous voulions aussi que la formulation soit inclusive. Par simple soucis de clarté néanmoins: Le Conseil d'Etat a très clairement indiqué que la formulation protégeait TOUTE PERSONNE ayant débuté une grossesse", a achevé la femme politique sur ses réseaux sociaux.
Une prise de parole très commentée.