Rappelez-vous : le 1er février dernier, le Sénat votait pour l'inscription dans la Constitution de la "liberté de la femme" de recourir à l'IVG.
Une victoire historique pour bien des féministes, comme la sénatrice écologiste Mélanie Vogel. Oui mais voilà. Il y a un souci dans cette proposition de loi constitutionnelle LFI. Lequel ? Simple : le choix des mots.
Cela ne vous aura pas échappé : on parle ici de "liberté" et pas de "droit", comme dans "droit fondamental". Ce qu'est le droit à l'IVG et ce qu'il devrait toujours être, partout à travers le monde. Les Etats-Unis démontrent notamment à quel point ce mot importe. C'est pour cela que les débats autour de cette initiative votée en novembre 2022 en première lecture par l'Assemblée nationale se poursuivent.
Mais où en est où, d'ailleurs ? On vous dit tout.
Car il y a du nouveau...
Le texte de loi constitutionnelle visant à intégrer la "liberté", donc, à l'IVG, au sein de la Constitution, est encore en cours de traitement. Effectivement, il fera l'objet le 13 décembre prochain d'une présentation auprès du Conseil des ministres. C'est une étape très importante pour finaliser son adoption terminale.
Autant dire que cette date est inscrite dans le marbre pour toutes celles qui luttent depuis des années pour que les femmes conservent la possibilité d'avorter. Un combat de longue haleine, qui se doit, toujours, d'être nourri.
Car l'on sait ô combien les droits des femmes sont vulnérables, d'autant plus en période de crise.
Le texte qui sera présenté au sein du Conseil parle là encore de "la liberté de la femme", laquelle, peut-on encore lire, "lui est garantie, d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Liberté de la femme donc, et non droit fondamental.
Comme le précise le magazine ELLE, ce Conseil des ministres ne sera pas l'ultime étape de cette adoption désirée. Non, il faudra aussi compter sur "une possible réunion du Parlement en Congrès en mars pour entériner son adoption". De fait, il faut encore attendre, et se donner rendez vous en 2024.