On a pas fini d'entendre Sophie Marceau . Tant mieux. Celle qui n'a jamais hésité à dénoncer les attitudes de Gérard Depardieu, sur le tournage du "Police" de Maurice Pialat, ne s'est jamais exprimée aussi librement. Et lorsqu'elle lève la voix, c'est toujours pour défendre les droits des femmes.
La preuve ?
Récemment encore, la star du cinéma français a poussé un virulent coup de gueule contre les propos de Gérard Larcher. Le président du Sénat s'est opposé au projet de loi constitutionnelle dédié à la liberté de recourir à l'IVG en France. Précisant même : "je ne pense pas que l'interruption volontaire de grossesse soit menacée dans notre pays".
C'est trop pour Sophie Marceau, qui l'a clairement fait savoir, en clamant : "Bien sûr que l'IVG est menacée ! Comme le sort des femmes qui ne peuvent y avoir recours et que vous mettez en danger de mort... Tant qu'il y aura des hommes comme vous, nous serons toutes en danger"
"Vous représentez le patriarcat dans toute sa splendeur : suffisant, rétrograde et hypocrite. Vous faites honte à notre société française", a poursuivi la comédienne, autrice et réalisatrice sur le même ton. Le moins que l'on puisse dire c'est que l'éternelle Vic n'hésite pas à mettre les points sur les i !
Sans la moindre concession. Du côté du média féministe Cheek, les internautes s'en réjouissent largement : "Merci à elle", "Top de la part de Sophie Marceau", "C'est très courageux pour toutes les femmes de prendre ces positions. Car même si elle est assez puissante, elle n'échappera pas à une vague de haine misogyne", "Merci Sophie Marceau", "Merci Sophie, merci sagesse"
Une colère légitime, qui rappelle ces fameux mots de Ségolène Royal prononcés à l'encontre de Nicolas Sarkozy, tournant en dérision ses affects en plein débat : "Je ne m'énerve pas, je me révolte, car j'ai gardé ma capacité de révolte intacte". A l'unisson, difficile de contredire le caractère intime et politique de cette réaction qui sert un enjeu crucial : le respect des droits des femmes et surtout, le respect de leur préservation nécessaire dans la loi.
Mais cela n'est guère étonnant. Car "notre" Sophie nationale assume de plus en plus cette "capacité de révolte" lors de ses interventions publiques. Récemment encore, elle rappelait l'évidence : "Metoo n'est pas un effet de mode. C'est un mouvement très important dans l'histoire de l'évolution des femmes. Ca nous a fait comprendre une chose : rien n'est jamais acquis".
"Comme le disait Simone de Beauvoir : Dès qu'une civilisation régresse, ce sont toujours les femmes et les enfants qui en pâtissent les premiers. Victor Hugo disait la même chose à propos de la pauvreté. Moi, je porte cette histoire : je suis une femme, issue d'un milieu dur. Je connais la difficulté d'être libérée"
A l'unisson, le droit à l'IVG, en France comme aux Etats-Unis, renvoie volontiers à cette même image d'une lutte perpétuelle et collective. Au sein de laquelle agissent au quotidien bien des femmes engagées.