
"On lui a rien demandé à elle !"
Cela fait plusieurs années que JK Rowling suscite la controverse sur les réseaux sociaux.
On l'avait déjà accusé de queer baiting concernant ses propos sur certains personnages de la mythologie Harry Potter (autrement dit : se jouer de sous entendus ou d'hypothèses pour fédérer de manière opportuniste la communauté LGBTQ, stratégies ô combien exploitées par de grandes boîtes produisant films et séries : on l'a décrypté pour vous ici) puis d'antisémitisme, concernant l'écriture de certaines créatures du bestiaire Harry Potter toujours... mais ce sont ses propos considérés comme transphobes qui ont fait le plus réagir.

Une communauté marginalisée et stigmatisée, que l'autrice n'hésite pas à décrédibiliser, calomnier et insulter. Cependant, c'est une autre cible qui a suscité son ire récemment.
Et ce l'espace d'un tweet très polémique lui aussi, et abondamment commenté.
Effectivement, après de nombreux tweets virulents ou ironiques envers la communauté LGBTQ, JK Rowling s'en est prise... Aux personnes asexuelles.

Etre asexuel, c'est de ne pas éprouver de désir, d'attirance à caractère sexuel, envers autrui (on a dédié un article à ce sujet). Des séries à succès comme Sex Education ont pu dépeindre des personnages qui correspondent à cette condition, de plus en plus mise en lumière dans notre société.
Aujourd'hui, l'asexualité possède sa propre Journée Internationale, qui permet justement de tourner le projecteur vers les personnes concernées, bien souvent incomprises.
JK Rowling n'a pu s'empêcher dans ce contexte de réagir - bien que personne ne lui ai demandé. Et d'ironiser, en un tweet : "Autrement dit, bonne journée internationale de la fausse oppression à tous ceux qui aiment que de parfaits inconnus sachent qu'ils ne veulent pas b*iser !", a écrit celle que l'on a connu plus... Subtile, en terme de plume.

Et les internautes de réagir intensément...
"J.k Rowling est problématique depuis qu’elle a commencer sa haine je boycotte HP - Harry Potter", "j'ai cru c'était un troll tellement ça craint", "Franchement, de toutes les causes où on peut consacrer son énergie, elle (Rowling) met son énergie là dedans", peut-on lire sur TikTok. Une indignation légitime.

"Mais je comprends pas pourquoi tout simplement elle la ferme pas. Elle voit bien que ça lui apporte que du mal", "Pour être autant obsédée par la sexualité d’autrui elle doit être sacrément frustrée dans son quotidien", "Moi je comprends pas, on lui a rien demandé, c’est juste d’où vient ce besoin d’exprimer à ce point sa haine ? Elle se sent si mal dans sa peau"
Encore une source de controverses pour l'autrice. Qui semble s'y complaire.
Sur Twitter, la célèbre romancière britannique n'hésite pas à tourner en dérision la cause des personnes trans, voire à la considérer comme dangereuse. Mais elle ne se contente pas de s'amuser de l'expression "personnes qui ont leurs règles" (ce qu'elle a pu faire l'espace d'un tweet polémique), non, elle partage aussi des fake news transphobes.

Notamment à l'encontre la boxeuse algérienne Imane Khelif, qui a fait l'objet d'un cyberharcèlement massif dont le maître mot était : la championne du ring serait un homme. Une assertion non seulement fausse mais imbibée de haine anti trans, de racisme et de misogynie. Un déferlement virulent qu'on vous relate ici.
Qu'à cela ne tienne, JK Rowling avait partagé cette "intox" abondamment relayée par l'extrême droite. Tweetant : "Une jeune boxeuse vient de se voir voler tout ce pour quoi elle s'est entraînée parce que vous avez permis à un homme de monter sur le ring avec elle". La médaillée d'or a finalement porté plainte contre elle.