Pour les défenseurs des droits LGBTQ, c'est Voldemort.
En quelques années, JK Rowling est devenue le symbole d'une véhémence certaine envers les personnes transgenres. Au gré de ses tweets souvent viraux, la créatrice de l'univers Harry Potter, l'un des plus influents et fédérateurs de la pop culture contemporaine, n'hésite pas à remettre en cause la légitimé des personnes transgenres et de leurs droits, affirmant notamment que les personnes transgenres devraient être définies par leur sexe biologique", s'amusant de l'expression "personnes qui ont leurs règles" à la place de "femmes"...
On vous relate ces scandales dans cet article détaillé.
Ce n'est pas tout.
L'été dernier, la romancière britannique a relayé à l'unisson de l'extrême droite italienne les attaques et fake news délibérées émises à l'encontre la boxeuse algérienne Imane Khelif. La médaillée d'or a même porté plainte contre elle, au sein d'une démarche collective dénonçant des faits de cyberharcèlement. Pourquoi ? Car JK Rowling a prétendu que la sportive était un homme. A l'instar de Matteo Salvini et Giorgia Meloni, JK Rowling s'est permise de partager une "intox" nourrie de transphobie. "Une jeune boxeuse vient de se voir voler tout ce pour quoi elle s'est entraînée parce que vous avez permis à un homme de monter sur le ring avec elle", avait ouvertement commenté J.K Rowling sur Twitter.
Un pitoyable événement qu'on vous relate dans cet article dédié.
Et aujourd'hui, tous les fans s'interrogent : JK Rowling a-t-elle eu son mot à dire sur la très attendue série Harry Potter de HBO ? Son influence se fait-elle ressentir dans cette nouvelle déclinaison de l'univers magique préféré des "Potterheads" ?
Eléments de réponse... Qui ne risquent pas de plaire à tout le monde.
JK Rowling croule sous les polémiques depuis Hogwarts Legacy.
Ce jeu vidéo, un "open world" dans l'univers de l'apprenti sorcier, avait suscité la controverse, et pour cause : on peut y incarner une magicienne transgenre, Sirona Ryan, incarnant comme d'autres protagonistes "l'héritage de Poudlard". Seulement voilà, cela semble quelque peu confus si ce n'est provocateur quand on connaît les prises de position de la romancière. Résultat, cette création vidéoludique disponible sur Playstation, Xbox, Switch et PC avait engendré un certain boycott de la part de joueurs et d'une partie de la presse vidéoludique.
La série HBO subira-t-elle le même sort ?
En tout cas, les controverses et propos transphobes de JK Rowling, comme la diffusion de la propagande haineuse à l'encontre de la boxeuse algérienne Imane Khelif, ne semblent pas peser dans la balance ! Comme l'indique Indiewire, tout cela "n'aurait pas affecté" l'implication de JK Rowling dans ce show ambitieux. Celle-ci serait même "plutôt impliquée" et aurait eu un droit de regard sur le casting et l'équipe de ce show HBO. son influence « n’a pas affecté » l’intérêt général de la communauté créative souhaitant porter « Harry Potter » sur le petit écran.
"Elle a été assez impliquée dans le processus de sélection du scénariste et du réalisateur et j'imagine qu'elle aura des opinions sur le casting mais son implication n'a dissuadé personne de vouloir participer à la série", apprend-t-on de source sûre (le responsable de la chaîne HBO) dans la presse anglophone.
Pas si "cancel" que cela donc, JK Rowling.
La "cancel culture", ou l'appel au boycott des personnalités publiques au coeur d'accusations, c'est un phénomène de société polémique qu'on décrypte pour vous dans cette enquête.
Dans cette autre enquête étayée, on vous rappelle pourquoi le mot de "transphobie", ou haine anti-transgenres, n'est pas à prendre à la légère. Aux Etats-Unis, alors que Emilia Perez s'apprête à rayonner aux Oscars, les attaques à l'encontre des personnes trans se multiplient...