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!["Je vous emmerde !": la star de ce film féministe qualifié de "naufrage wokiste" prend la parole et crée la polémique](https://static1.terrafemina.com/uploads/56/0e/af/ba/7d2d6be2cac7d48e-100x90-1.jpg)
![Alors qu'il se voit étrillé pour "wokisme" et "féminisme" (des compliments dans nos coeurs), le flop public et critique "Toutes pour une" fait aussi beaucoup réagir sur la Toile par... Les prises de parole de sa star.](https://static1.terrafemina.com/uploads/c4/6c/3d/d1/53c7cedd0e7936dd-100x90-1.jpg)
![Cette prise de parole, c'est celle de Sabrina Ouazani, formidable comédienne qui dans Toutes pour une côtoie ses consoeurs Daphné Patakia, Oulaya Amamra, Déborah Lukumuena. Dans cette longue interview, l'actrice se réjouit notamment de se grimer en mousquetaire en tant que fille d'immigrés et femme racisée.](https://static1.terrafemina.com/uploads/93/74/d3/b4/70def794c6bca9ef-100x90-1.jpg)
![Paraissant prévoir les réactions forcément virulentes de toute une partie des internautes (à savoir, la facette sensiblement portée à l'extrême droite), Sabrina Ouazani déclare au média féministe Simone : "Je suis une fille d'immigrés, d'origine algérienne française, je suis une banlieusarde de confession musulmane. Dans Toutes pour unes, que ça vous plaise ou non, j'incarne Athos, d'après Alexandre Dumas... Et je vous emmerde !"](https://static1.terrafemina.com/uploads/7b/79/8c/9f/a9ffe1404b8d0ca7-100x90-1.jpg)
![Des mots qui ont porté préjudice au film, fresque historique de cape et d'épées racontant la périlleuse fuite de protagonistes féminines se grimant en hommes à une époque où faire cela engendre directement une peine de mort inévitable ?](https://static1.terrafemina.com/uploads/3e/bd/cd/06/1d1c59271079d882-100x90-1.jpg)
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Un flop historique ?
Cela fait longtemps que l'on avait pas constaté un tel alignement de planètes... Mais dans le registre du film catastrophe, tendance Armageddon. Echec au box office (11.000 entrées en une semaine), Toutes pour une est un projet aussi bien malmené par la presse, qui ne lui accorde que 2 étoiles de moyenne (note Allociné) que par les spectateurs... Pas toujours bienveillants quand il s'agit d'émettre leur opinion. C'est un délicat euphémisme : cette relecture au féminin des Trois mousquetaires est chargée par l'extrême droite sur les réseaux.
Et plus globalement, par toute une facette "anti-wokiste" des plateformes. "De la m*rde", "un naufrage", "une grosse bouse wokiste", "un fiasco", a-t-on pu déjà lire au sujet de ce film d'aventures qui contrairement à ce qui a pu s'écrire n'est pas juste un "gender swap" des Trois mousquetaires. Le gender swap, désigne la déclinaison au féminin d'une oeuvre initialement portée par des persos masculins. Ce fut le cas pour Sos Fantômes par le passé. Mais Toutes pour unes, en partie imaginé par une cinéaste engagée (autrice de l'excellent Divines) ce n'est pas cela : en racontant la périlleuse fuite de protagonistes féminines se grimant en hommes à une époque où cet acte est punissable de peine de mort, le film d'aventures se fait réflexion historique.
Il est moins question de surfer sur la Dumas-mania que d'aborder une réalité qui par la violence de son archaïsme prête volontiers à réfléchir sur les violences genrées et le patriarcat.
Seulement voilà, ignoré par le public, accueilli avec beaucoup de réserves par la critique, victime de "review bombing" sur Allociné (on vous dit tout sur la nature et les conséquences de cette pratique ici) Toutes pour une a également dérangé toute une partie des internautes...
Et ce... Par les prises de parole de sa star. Peu susceptibles, ces déclarations, d'apaiser d'éventuels spectateurs. Quitte à ce que beaucoup éludent ce que l'oeuvre propose.
Mais de quoi parle-t-on précisément ?
Effectivement, une interview circule beaucoup sur les réseaux sociaux.
Cette prise de parole, c'est celle de Sabrina Ouazani, formidable comédienne qui dans Toutes pour une côtoie ses consoeurs Daphné Patakia, Oulaya Amamra, Déborah Lukumuena. Dans cette longue interview, l'actrice se réjouit notamment de se grimer en mousquetaire en tant que fille d'immigrés et femme racisée.
Paraissant prévoir les réactions forcément virulentes de toute une partie des internautes (à savoir, la facette sensiblement portée à l'extrême droite), Sabrina Ouazani déclare alors au média féministe Simone, ponctuant son coup de gueule d'un éclat de rire : "Je suis une fille d'immigrés, d'origine algérienne française, je suis une banlieusarde de confession musulmane. Dans Toutes pour unes, que ça vous plaise ou non, j'incarne Athos, d'après Alexandre Dumas... Et je vous emmerde !"
Des mots qui ont porté préjudice au film ?
Les réactions suscitées par cette prise de parole en tout cas furent virulentes. Beaucoup percevant là une insulte à leur adresse, ou une forme de provocation. "eh apparemment les spectateurs ont aussi emmerdé ton film !", "Elle vient de signer l'arrêt brutal de sa carrière", "Elle emmerde les potentiels spectateurs de son film nul de chez nul. Du coup elle n'a pas eu de spectateurs. Je ne comprends pas son attitude", , lit-on notamment sur TikTok. Entre quelques commentaires(bien pires) qui cachent à peine leur racisme et leur misogynie.
Encore faut-il pour réellement s'offusquer de ces mots se sentir concerné par le fond du discours de Sabrina Ouazani - s'identifier à un spectateur scandalisé à l'idée de voir une actrice racisée dans un film d'aventures. Ce qui en dit volontiers plus long sur les offusqués que sur l'actrice, pourrait-on suggérer. Cependant, au sein de la critique, beaucoup encouragent à percevoir par delà ces scandales, sources d'un acharnement très politisé sur les réseaux sociaux, les réelles raisons d'un incontestable échec.
Sur YouTube par exemple, le scénariste du film, Fabien Suarez, s'est largement expliqué, plus d'une heure durant sur le pourquoi - à ses yeux - du "naufrage" de ce film que les spectateurs n'ont pas souhaité aller découvrir. Bande annonce trompeuse ou beaucoup trop réductrice ? Promo contre productive ? Amalgames ? Explications confuses quant aux réels enjeux d'une oeuvre qui vaut certainement plus que de simples qualificatifs insultants ou sommaires ?
Le scénariste, qui réfute le terme "wokisme" (et on le comprend volontiers), mais aussi, celui de "féminisme" - ce qui est plus curieux au vu du synopsis du film et de l'engagement de sa cinéaste, comme de ses comédiennes - décrypte la chose avec introspection et transparence.
Bien des hypothèses s'énoncent dans ce "droit de réponse" plutôt inédit à retrouver sur YouTube.