C'est un véritable combat féministe que mène ce père britannique. Marcus Alleyne veut apporter un changement crucial aux politiques de présence d'un établissement d'enseignement secondaire au Royaume-Uni. Et plus généralement, dans le pays. En jeu : faire en sorte que la dysménorrhée, les fortes douleurs survenant au moment des règles, soient un motif valable d'absence.
A l'origine de cet engagement, une anecdote personnelle. L'une de ses filles, âgée de 13 ans, a dû s'absenter de classe en raison de cette condition. Au lieu de lui apporter le soutien nécessaire, le collège aurait qualifié l'absence de "non autorisée". Une décision qui l'a profondément indigné, et l'a convaincu de lancer une pétition pour que cela ne se reproduise plus.
Il écrit ainsi que l'incident soulève "des préoccupations importantes concernant le bien-être physique, mental et social non seulement de mes filles, mais aussi de toutes les personnes qui ont des règles dans tout le pays".
Le papa se souvient du jour où son enfant se tordait de douleur. "En tant que parents, nous ne pensions pas qu'il était bon ou approprié de l'envoyer à l'école, alors nous avons contacté notre école et les avons informés qu'elle n'était pas bien", explique-t-il dans une interview pour SkyNews. "Nous avons reçu un appel téléphonique environ une demi-heure plus tard, nous demandant pourquoi elle n'allait pas bien... L'école a demandé si c'était dû à des douleurs de règles, et j'ai répondu oui."
Bilan : la réaction de l'établissement ne se fait pas attendre : "Cela sera enregistré comme une absence non autorisée". Une réponse que Marcus Alleyne et sa femme associent à "une approche archaïque de la fréquentation scolaire", impensable en 2021.
"Le fait d'enregistrer les absences comme non autorisées en raison d'une condition médicale qui ne touche que les femmes et les personnes qui ont leurs règles est une démonstration claire [d'inégalités]", écrit-il dans son texte. "Cela m'amène aux préoccupations que j'ai concernant l'ignorance de cette maladie, l'impact d'un domaine dominé par les hommes cis au sein des équipes de direction des écoles, ou le mépris pur et simple du bien-être physique, émotionnel et scolaire de nos élèves."
Des mots puissants et justes qui semblent convaincre, puisqu'aujourd'hui, plus de 85 000 personnes y ont apporté leur signature.