Voilà une étude qui devrait faire plaisir aux mères débordées qui jonglent entre travail et famille et ont toujours l’impression d’avoir un train de retard. D’après les conclusions d’un groupe de chercheurs de la Réserve Fédérale de Saint Louis, aux Etats-Unis, non seulement les les femmes qui ont des enfants sont aussi productives que les nullipares, mais elles les battent même à plate couture niveau efficacité au travail. Les mères qui ont deux enfants ou plus caracolent même en tête. « Les mères de famille qui ont au moins deux enfants sont en moyenne plus efficaces que celles qui n’ont qu’un enfant, et les femmes avec enfants sont généralement plus productives que celles qui n’en ont pas », avancent les auteurs de cette étude.
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Pour arriver à ces savantes conclusions qui vont à l’encontre des clichés habituels sur les mères au travail, qui seraient moins travailleuses ou du moins distraites par leur rôle de maman, les chercheurs ont utilisé une méthode simple. Confrontés à la difficulté de quantifier le travail ou de comparer les performances de personnes exerçant des métiers différents, ils ont choisi comme critère objectif le nombre de travaux publiés par des économistes de niveau académique au cours de leur carrière professionnelle.
Ils ont pu ainsi observer à la loupe l’évolution de la carrière d’environ 10 000 personnes, hommes ou femmes. Et leur constat ne laisse pas d’étonner.
Ainsi, les hommes qui ont un enfant et ceux qui n’en ont pas du tout obtiennent les mêmes résultats au cours de leur carrière, tandis que les pères de deux enfants ou plus se montrent plus productifs. Ce phénomène est encore plus frappant quand on s’intéresse aux femmes. Les chercheurs ont constaté que durant les cinq premières années de leur carrière, les femmes sans enfant sont, en effet, nettement moins performantes au travail que celles qui en ont.
Les conclusions de cette étude ne peuvent cependant être généralisées à toutes les femmes, ses auteurs s’étant penchés sur un échantillon par définition restreint de personnes : des femmes ayant eu accès à de hautes études et qui ont sans doute bénéficié d’un congé maternité, sans parler de leur capacité financière, qui leur permet d’offrir les services d’une nounou. Bref, des mères qui peuvent se consacrer plus sereinement à leur travail que les autres en vertu de tous ces avantages.
L’enseignement qu’on peut tirer de cette étude n’en est pas moins rassurant pour n’importe quelle mère qui a un jour culpabilisé de n’avoir pu respecter une deadline à cause de la gastro-entérite de son petit dernier. Ou qui a peiné à rester concentrée pendant une réunion après le passage à l’heure d’hiver et ses conséquences terribles sur le sommeil de son bébé d’un an. Ou encore qui s’est éclipsée du bureau en cachette pour pouvoir arriver à l’heure à la réunion parents-professeurs à l’école.
Oui, vos enfants vous accaparent. Mais cette baisse de productivité inévitable pendant les premières années de leur vie n’est pas définitive, bien au contraire. L’étude de la Réserve Fédérale de Saint Louis prouve qu’une fois passé le cap des premières années avec leur lot de nuits entrecoupées et d’angoisses maternelles, les femmes qui ont des enfants mettent la pâtée à leurs collègues sans enfants. Et toc !
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