Newsha Syeh, une instagrammeuse autralienne qui s'est récemment offert un séjour à Paris, n'aura pas pu profiter des oeuvres du musée le plus visité au monde. Jeudi 15 novembre, la jeune femme de 25 ans a pris le chemin du musée du Louvre.
Mais une fois à l'entrée, impossible pour elle de franchir les portes. Le vigile lui barre le passage parce qu'il trouve sa tenue "trop indécente". Newsha Syeh était vêtue d'une robe noire près du corps au décolleté échancré, laissant apercevoir les contours de sa poitrine. Face à ce refus, l'Australienne met finalement le cap sur le musée d'Orsay, cette fois avec un manteau, afin d'éviter d'essuyer un nouveau refus.
Quelques jours plus tard, elle raconte sa mésaventure dans un post Instagram. "Il a eu des gestes et des expressions faciales dégoûtées et horribles, il m'a engueulée en me disant de me couvrir et me regardait avec des yeux remplis de haine (...) J'ai le coeur brisé, parce que je pensais que le Louvre avait dépassé cette règle archaïque. Il s'avère que ce n'est pas le cas", confie-t-elle dans une story publiée sur le réseau social.
Le refus de ce vigile s'avère d'autant plus étonnant que sur le site internet du Louvre, rien ne fait mention d'un dress-code particulier, à l'exception d'un règlement de visite stipulant qu'il est interdit de "porter un maillot de bain ou d'être nu, pieds nus ou torse nu", note le Daily Mail.
Mais le plus choquant reste sans doute les commentaires très violents postés en réaction à la publication de Newsha Syeh sur Instagram :
"Pourquoi pas se balader à poil aussi !! S'habiller comme une pute pour aller dans un musée ?? Je suis curieuse de savoir comment ils réagirait en Australie !".
"Ho l'Australienne, regarde ton pays de racistes et d'homophobes avant de critiquer la France. Quand au Louvre, comme sont non l'indique c'est un Musée et sa ce respect, on y vas pas habillée comme les danseuses des Saloon Américain de 1800."
Outre leurs fautes d'orthographe flagrantes, ces propos s'apparentent fortement à ce que les Canadien·nes et les Américain·es nomment le "slut-shaming", c'est-à-dire le fait d'insulter ou d'intimider les femmes en les faisant passer pour des salopes parce qu'elles portent une tenue "trop provocante", ou parce qu'elle a une vie sexuelle "trop délurée".
Un terme que ces internautes feraient peut-être bien d'intégrer dans leur vocabulaire.