Pas beau joueur le Spleen. Cette année, nous avions eu la surprise de voir l’ancien lauréat du concours CQFD des Inrocks (c’était en 2005), un temps signé sur la major Universal, participer au télé-crochet de TF1, « The Voice ». Un présence pour une saison 3 étonnante tant l’univers musical de l’artiste parisien, qui a certes récemment sorti un album autoproduit intitulé « Voices », parait à milles lieues de Mika, Jenifer, Garou, Florent Pagny et consorts… Mais pas bégueule pour un sou et nécessité de visibilité médiatique faisant, Spleen s’est donc lancé gaillardement dans l’aventure avant de se prendre une veste dès le premier prime le 5 avril dernier…
Sorti sèchement du concours mais non sans les honneurs, tant son interprétation – un brin barrée – de « It’s Oh So Quiet » de Björk (qui n’est pas non plus un parangon de sobriété) avait marqué les esprits. Peine perdue malgré tout et autant dire que Spleen l’a plutôt mauvaise, comme l’atteste son interview post-compétition pour le Télé 2 Semaines. Morceaux choisis. « Quand quelqu’un comme Mika vous dit que vous avez fait la meilleure performance de la soirée et que, malgré tout, il choisit de vous éliminer, c’est presque une victoire. Cela montre bien que les enjeux commerciaux dépassent les enjeux artistiques », tacle ainsi le chanteur. Et de conclure : « je crois que la production a été un peu déstabilisée par le fait que je n’étais pas complètement assoiffé de succès. J’ai dû payer le fait de ne pas avoir clamé haut et fort que cette émission, c’était la chance de ma vie. »