
Les accusations pour viol envers le rappeur avaient été classées sans suite en janvier dernier.
Miranda Starcevic, l'une des trois femmes à avoir porté plainte pour viol contre Lomepal en 2020 a pour la première fois pris la parole sur son compte Instagram. Dans une publication du 25 mars, la jeune femme exprime sa colère face à l'affaire et adresse un message de soutien à toutes les victimes.
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Pour rappel, la jeune femme accuse le rappeur de l'avoir violée en 2017 à New York. A la suite de son dépôt de plainte en 2020, une deuxième femme en avait déposé une fin 2023, dénonçant des faits de viol en 2018 en France. Une troisième plaignante avait saisi la justice en mai 2024. Mais l'enquête avait abouti à un classement sans suite, "pour faute de preuve médico-légale" et "ancienneté des faits".
Selon un article publié le 25 janvier dans Médiapart, "les trois plaignantes vont déposer de nouvelles plaintes contre le rappeur afin qu’un juge d’instruction soit saisi pour reprendre les investigations." "On continue, car on sait ce qu’il a fait", a déclaré l'une d'elles au média.
A la suite du classement sans suite, Lomepal - de son vrai nom Antoine Valentinelli - s'était exprimé sur son compte Instagram le 24 janvier, après plusieurs années d'absence médiatique. "Je reprends ma vie", avait écrit l'artiste de 33 ans, en répétant "être innocent".

De son côté, Frédérique Pollet Rouyer, avocate de la première et de la troisième plaignante avait déclaré éprouver "un sentiment de grande injustice pour (ses) clientes, elles ont toutes subi un traumatisme". Et de poursuivre : "Le parquet nous dit qu’il n’y a pas d’éléments médico-légaux et que le témoignage de chacune ne permettrait pas d’étayer ceux des autres". Or, selon elle, "elles se sont confiées à des proches rapidement" et "l’une d’elles a fait des examens médicaux le lendemain de peur d’avoir attrapé une maladie sexuellement transmissible".
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Miranda Starcevic a brisé le silence et pris la parole au sujet de l'affaire. "Huit ans jour pour jour que je suis dans le silence", a-t-elle introduit son texte mis en ligne sur les réseaux, depuis soutenu par plusieurs centaines de personnes. "Ma vie a basculé le 24 mars 2017, mon corps m'a été volé. Comme s'il ne m'appartenait plus", a-t-elle confié.

La jeune femme dit avoir été particulièrement bouleversée par le texte publié par la star en janvier dernier, un texte selon elle "rempli d'inversion de culpabilité, dans lequel il se donne une position de victime, se répète innocent et se dédouane de ses responsabilités".
"Il dit que sa vie à lui reprend... ma vie à moi non, mais mon combat pour avoir justice continue."
La plaignante en a également profité pour remercier ses proches qui l'ont soutenue, tout en évoquant la "trahison" ressentie de la part de membres de sa famille lui ayant tourné le dos quand elle a porté plainte.

"On n'entend jamais les victimes", a-t-elle encore regretté. "Alors aujourd'hui, je parle, car la parole, c'est la seule arme qui me reste." Elle s'est ensuite adressée aux femmes ayant subi des abus : "pour toutes les victimes de violences, je vous crois et je vous soutiens"
Pour le reste, Miranda Starcevic a annoncé s'être constituée partie civile avec les deux autres plaignantes du chanteur. Elles espèrent "obtenir justice au travers de cette deuxième étape".