"Je suis innocent"
Voilà ce qu'a déclaré le rappeur français Lomepal sur son compte Instagram.
En 2023, l'ouverture d'une enquête préliminaire visant ce dernier suite à des accusations de viol sidérait ses fans. Les témoignages étaient alors accablants. Et avaient notamment trait à des faits qui seraient survenus en 2017, à New York, lieu de tournage du clip Yeux disent. Trois plaintes ont été déposées par trois victimes présumées, au total.
Une affaire qui avait eu des conséquences. Le rappeur avait été déprogrammé par des festivals et des salles de concert comme le Cabaret Vert. Mais aujourd'hui, le parquet de Paris a finalement décidé de classer les trois plaintes pour viols à l’encontre du rappeur. Un classement sans suite car "les faits n’auraient pu être clairement établis". Lomepal explique sur Instagram que son portable a été fouillé par les autorités chargées de l'enquête durant une année entière dans le but de chercher des preuves.
Face aux allégations, l'artiste de 31 ans rétorque aujourd'hui : "Des choses graves ont été racontées. Elles n'ont pas été déformées ou exagérées, elles ne sont juste pas arrivées du tout". En 2023 déjà, Lomepal fustigeait déjà "des histoires délirantes et inventées de toutes pièces".
Mais désormais, ce classement sans suite suscite beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.
Sur Twitter, les réactions abondent.
Beaucoup d'internautes et de fans, ou ex fans, rappellent que le classement sans suite n'est pas synonyme "d'innocence", simplement de manque de preuves concernant la culpabilité de l'individu mis en cause. La formule "Je crois les victimes" revient fortement. Une phrase employée au sein des manifestations féministes.
Il faut dire qu'en France les plaintes pour violences sexuelles sont en majorité classées sans suite. Plus des trois quarts des plaintes pour violences sexuelles plus précisément. Seuls 14 % des suspects "impliqués dans des affaires de violences sexuelles" sont jugés et 13 % des suspects jugés sont reconnus coupables.
C'est que ce nous apprend cette enquête de 2024.
"La lettre publique de Lomepal montre juste qu’encore une fois : 1- Les gens ne font pas la différence entre classe sans suite et INNOCENT 2- Les accusations ne brisent toujours pas des carrières Bref on croit toujours autant les victimes ici et tout mon soutien", peut-on notamment lire. "Je suis hallucinée par les gens qui se réjouissent du retour de Lomepal et qui recommencent à l’idolâtrer. oui, sa musique a eu une place vrmt vrmt importante pour moi aussi, je suis allée en concert, j’ai bcp de merch etc… mais oubliez pas : "CLASSÉ SANS SUITE" ≠ "INNOCENT" !"
Au mot clé "Lomepal", d'autres paroles se font encore entendre.
"L’affaire de Lomepal classée sans suite j’ai envie de vomir", "continuez de boycotter lomepal et nekfeu", "lomepal qui dit qu’il est innocent alors que c’est juste classé sans suite…c’est aussi ça la culture du viol", "Beaucoup de gens à unfollow quand je vois les personne qui ont aimé le post de Lomepal Pour rappel : classé sans suite ne veut pas dire innocent Les victimes, on vous croit !", détaillent également les internautes au gré de posts très likés.
Sur Instagram, Lomepal précise : "Maintenant, il y a ceux qui diront que la justice ne vaut rien, et en face, ceux qui diront que dans tous les cas ce genre d'accusations ne veut plus rien dire. Je ne veux pas rentrer là-dedans".
"Il y a des histoires délirantes et inventées de toutes pièces qui circulent. On payerait des femmes, on ferait signer des accords de silence.... Tout cela est absurde et faux. Je décide de mettre moi-même le contenu de ces mensonges sur la place publique, parce que je sais ce que j'ai fait et ce que je n'ai pas fait. Je sais que je n'ai rien à cacher, et aucune raison de me cacher", avait déclaré Lomepal en 2023, ajoutant : "Je suis serein, je sais que la vérité sera faite et ce que je peux vous dire aujourd'hui avec certitude est simple : Est-ce que j'ai forcé qui que ce soit à faire quoi que ce soit ? Non".