"C'était une question de choix, de consentement". Devant les caméras de Sept à Huit ce 20 février, Angèle est revenue sur un événement qui l'a marquée : la révélation en novembre 2019 de sa bisexualité par l'émission Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna. Annonce faite sans son accord. On appelle cela un "outing" : la révélation médiatique et forcée de la bisexualité ou de l'homosexualité d'une personnalité. Une démarche particulièrement irrespectueuse.
Plus de deux ans plus tard, la chanteuse belge porte toujours un regard amer sur ce buzz insidieux. "C'était une douche froide. Parler de ma bisexualité n'était absolument pas un problème. Mais je voulais choisir le moment", a détaillé l'artiste.
En août 2020, Angèle faisait son coming out d'elle même, vêtue d'un T-shirt "Portrait of women who love women", l'espace d'une malicieuse publication Instagram. Histoire de mettre les points sur les i.
"On entre dans mon intimité et, au-delà de révéler l'histoire d'amour que je vivais, je trouve que le message renvoyé est extrêmement violent. Outer quelqu'un n'entre pas dans une démarche pro-LGBTQI+", a détaillé Angèle à Sept à huit. Ajoutant : "Mais je trouve que c'est important de parler de bisexualité, en parler suffisamment pour que ça devienne banal, pas trop pour que ça ne devienne un sujet stigmatisant".
Une démarche qui compte pour un sujet encore loin d'être évident à aborder malheureusement. Les nombreuses réactions suscitées par le coming out d'Angèle sur Instagram l'avaient d'ailleurs rappelé. "Face à un coming out, les réactions type 'on s'en fout', c'est hostile en fait. C'est une façon d'invisibiliser un acte très courageux - même en 2020, même si on s'appelle Angèle. Ce coming out m'a émue, il m'a inspirée, et j'espère qu'il inspirera beaucoup de gens", avait ainsi commenté la journaliste Marion Olité.
Pas mieux.