Originaire de la région de Valence, Begoña Rodrigo a d’abord entrepris des études d’ingénierie industrielle avant de se consacrer à sa véritable passion : la cuisine. Et pour se faire, elle part se former à Londres, à Amsterdam et en Thaïlande. De retour en Espagne, la cuisinière autodidacte ouvre son restaurant « La Salita de Valencia ». Grâce au bouche à bouche son petit restaurant devient un des plus cotés de la région. Elle définit sa cuisine comme très personnelle et assure que toutes les semaines elle y change le menu selon les produits de saison. Exigeante et en perpétuelle recherche d’inspiration, elle avoue : « Ma cuisine est un reflet de moi, je suis perfectionniste. » Sa participation à Top Chef en 2013 résulte d’une envie de connaître son niveau mais représente aussi l’occasion de valoriser les petits restaurants qui passent souvent inaperçus malgré leurs efforts intenses et réguliers.
Begoña aime les défis et le challenge. Pour la dernière épreuve de l’émission, elle reconnait avoir été audacieuse : « J’ai improvisé, je me suis lancée dans l’arène mais je pense que si on ne prend pas de risque on ne gagne pas ». De sa participation à l'émission Top Chef qu’elle qualifie de « très positive », elle garde « beaucoup de souvenirs agréables » mais dénonce également les difficultés que subissent les femmes qui sont aux fourneaux dans un milieu encore très macho : « J’aimerai coller des claques à tous ceux qui nous mettent des obstacles et nous empêchent de réussir, à nous les femmes cuisinières. » La juge Susi Díaz n’a pas manqué de saluer le triomphe « nécessaire » des femmes cuisinières : « Nous les femmes, nous nous confrontons à des obstacles », et a félicité la « combativité » de la gagnante. Grâce à sa victoire et aux 100 000 euros de gain, Begoña va travailler à améliorer son « petit restaurant » et concrétiser son rêve de monter une petite auberge à la campagne.
Manon Adoue