Après environ 5 ans sans apparaître en public, la top Linda Evangelista brise le silence. Dans un post Instagram, celle qui s'était récemment exprimée en soutien des accusatrices de viols et d'agressions sexuelles de son ex-mari Gérald Marie, a décrit ce qui l'a amenée à vivre "recluse". Et la raison n'est autre qu'une intervention esthétique ravageuse.
"Aujourd'hui, j'ai fait un grand pas en avant en réparant une faute dont j'ai souffert et que j'ai gardée pour moi durant plus de cinq ans", écrivait-elle ce jeudi 23 septembre. "À mes abonné·e·s qui se demandaient pourquoi je ne travaillais pas alors que les carrières de mes pairs prospéraient, la raison de cette absence est que j'ai été irrémédiablement défigurée par la procédure CoolSculpting de Zeltiq qui a produit l'effet inverse de ce que j'attendais".
La procédure CoolSculpting de Zeltiq désigne une séance de cryolipolyse. Un processus de congélation des graisses qui n'implique pas de chirurgie et utilise plutôt des températures froides sur les cellules graisseuses localisées, notamment sous le menton et la mâchoire, afin de les faire disparaître. Seulement dans le cas de Linda Evangelista, rien ne s'est déroulé comme prévu. Les cellules graisseuses ont en réalité "augmenté et pas diminué".
"Cela m'a laissée déformée malgré deux opérations pour tenter de rattraper le coup, sans succès. Je suis devenue, comme cela a été décrit dans les médias : 'méconnaissable'", et désormais atteinte une hyperplasie adipeuse paradoxale." Une condition qui "présente un caractère non réversible, pouvant être handicapant au plan psychologique selon sa localisation et son ampleur", décrivait la Haute autorité de santé en 2018, dans un rapport justement dédié aux complications de la cryolipolyse à visée esthétique.
"[La condition] n'a pas seulement détruit mon gagne-pain", poursuit l'ex-mannequin, "elle m'a envoyée dans un cycle de dépression profonde, de tristesse profonde et de dégoût de soi au plus bas". Et d'ajouter : "Dans ce processus, je suis devenue une recluse."
Alors aujourd'hui, Linda Evangelista veut alerter le maximum de personnes. Que son expérience évite à d'autres d'être prises au piège, comme elle semble le ressentir. Et puis, porter plainte pour que justice soit faite, contre le fabricant Zeltiq auprès du tribunal fédéral de New York pour "négligence" et "publicité trompeuse".
Selon Linda Evangelista, aucun·e employé·e ne l'a mise en garde contre les effets secondaires. Sur le site de la société en revanche, une page dédiée expose les conséquences à court et long terme du traitement. "En déposant plainte, je vais de l'avant pour me débarrasser de ma honte, et rendre publique mon histoire", conclut-elle. "Je voudrais sortir la tête haute, même si je ne retrouverai jamais mon physique d'avant".