Comment devenir pompier ?

On résume communément le rôle de pompier professionnel au fait de maîtriser les flammes d’un incendie. Pourtant, les pompiers font bien plus que ça. D’une manière générale, leur mission est d’assurer la sécurité des personnes dans diverses situations et de protéger la nature. Qu’il s’agisse d’une situation de péril ou d’un accident concernant des biens ou des personnes, d'un incendie, d'une fuite de gaz, d'un effondrement, d'une brûlure, d'une électrocution, d'un accident de la route ou encore d’une catastrophe naturelle, les soldats du feu sont généralement les premiers à être sollicités et à intervenir. Accessible, sous conditions, à toute personne âgée de 18 à 60 ans, l’exercice de cette profession nécessite par ailleurs de nombreuses compétences et qualités.

Aucun cursus scolaire ou universitaire ni examen académique ne mène directement au métier de pompier professionnel puisque les soldats du feu sont recrutés par concours externe ou interne. Ils doivent ensuite postuler auprès d’un service départemental d’incendie et de secours. Pour se présenter à ce concours, les candidats doivent être de nationalité française, avoir entre 18 et 25 ans, avoir effectué leur journée d’appel et de préparation à la défense, posséder un diplôme scolaire (BEP, Baccalauréat) et un casier judiciaire vierge.

À noter que ce concours comprend des épreuves d’admissibilité physiques et sportives à ne pas prendre à la légère puisqu’elles sont éliminatoires ; ainsi que des épreuves écrites. L’admission se fait après un entretien devant un jury chargé d’évaluer la motivation des candidats.

Certains aspirants sont toutefois dispensés de concours. Ils doivent pour cela justifier de trois ans en tant que jeune sapeur-pompier, volontaire civil de sécurité civile, sapeur-pompier auxiliaire ou militaire de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, du bataillon des marins-pompiers de Marseille ou des unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile.

>> Comment rechercher un emploi sans diplôme ? <<

Outre ces conditions purement administratives, le prétendant doit avoir une excellente condition physique. Concrètement, son poids doit être proportionnel avec sa taille. Une contre-indication médicale à l’exercice du métier de pompier est évidemment rédhibitoire, de même que le port de lunettes ou de lentille. Le futur pompier doit en effet avoir une excellente vue sans correction qu’elle soit matérielle ou chirurgicale.

Ces qualités physiques ne sont pas suffisantes pour espérer intégrer une brigade. Des qualités morales telles que la réactivité, le dynamisme, la résistance au stress, le courage et l’altruisme sont indispensables pour porter secours à des personnes en détresse et garder son sang-froid lors d’une situation de crise.

La rémunération d’un pompier est évolutive et comprend, comme pour tous les fonctionnaires, un traitement indiciaire auquel s’ajoutent l’indemnité de résidence, le supplément familial de traitement et des indemnités spécifiques.

Selon le grade et l’échelon, il varie comme suit :

- Sapeur 2^e classe : de 1 486 à 1 681 euros
- Sapeur 1^re classe : de 1 495 à 1 769 euros
- Caporal : de 1 509 à 1 885 euros
- Caporal-chef : de 1 565 à 2 139 euros
- Sergent : de 1 537 à 2 162 euros
- Adjudant : de 1 570 à 2 247 euros
- Lieutenant : de 1 615 à 2 472 euros
- Capitaine : de 1 615 à 2 866 euros
- Commandant : de 2 065 à 3 329 euros
- Lieutenant-colonel : de 2 199 à3 625 euros
- Colonel : de 3 046 à 4 459 euros

À ces montant, et conformément au régime indemnitaire des pompiers, il faut ajouter :
- une prime de feu de 19 % qui a été intégrée dans les salaires depuis deux ans,
- une indemnité de responsabilité dont le taux peut aller jusqu’à 37 % et qui dépend du grade et des fonctions,
- une indemnité de spécialité qui peut être accordée pour la détention d’une spécialité reconnue au sein des SDIS (risque chimique par exemple ou sauveteur nautique ou feux de forêts…).

Enfin, les pompiers peuvent être logés par nécessité de service (en centre de secours ou en maison individuelle). Ceux qui ne le sont pas bénéficient de l’indemnité représentative du logement qui porte sur 5% du salaire.

>> Comment devenir notaire ? <<

>> Comment devenir avocat ? <<