De la quatrième à l’âge adulte, avec ou sans expérience hippique, il est en fait facilement possible d’intégrer Gouvieux, ou l’une des quatre autres écoles membres de l’Association de formation et d’action sociale des écuries de course (AFASEC). Éparpillées sur tout le territoire, les écoles de Mont-de-Marsan, Cabriès, Boissy-St-Léger et Graignes dispensent une formation identique, sinon similaire. Bien évidemment, du fait de son prestige, l’école de Gouvieux, particulièrement sollicitée, peut exiger des jeunes aspirants un dossier scolaire sans anicroche.
De la même manière que les formations « sport-études » rejoindre l’école des courses hippiques de Gouvieux dès la 4e permet d’allier formation scolaire classique et pratique sportive de haut niveau. Tout est dispensé par l’école - aucun niveau d’équitation particulier n’est requis avant l’entrée. À côté des matières classiques (du français à l’histoire, en passant par la physique-chimie et autres SVT), l’école apprend l’hippologie - autrement dit la science du cheval. L’école sensibilise par ailleurs ses élèves à différents autres métiers. Ces deux années de collège sont sanctionnées par le Diplône National du Brevet, comme partout ailleurs, mais ici dans la série professionnelle agricole.
Le CAPA est indispensable à tous ceux qui veulent se professionnaliser dans le milieu des courses. Il permet en deux ans de formation en alternance (travail en écurie), d’accéder à la majorité des métiers du secteur. L’option recherchée est celle de « Lad Cavalier d’entraînement » - sans surprise, l’école de Gouvieux propose cette formation. Il est possible ainsi de l’intégrer à la fin de la 3e, et il suffit alors d’être âgé entre 15 et 25 ans maximum. Débouchés: travailler en écurie, soit comme cavalier d’entraînement ou lad-driver, jockey ou driver.
Pour avoir accès à toutes les écuries d’Europe, Gouvieux propose aussi à ses étudiants de passer l’Eques (European Qualification for Employees of Stables). Il faut pour cela maîtriser parfaitement une ou plusieurs langues étrangères, ainsi qu’un savoir faire qui correspond aux pratiques professionnelles françaises comme européennes.
Ce bac professionnel CGEH permet d’aller plus loin. Non seulement il ouvre aux métiers du CAPA, mentionné plus haut, mais il permet de devenir assistant entraîneur, entraîneur, voire de posséder sa propre écurie. Certains passent ensuite un Brevet de technicien supérieur (BTS) ou une partie du Brevet professionnel de la Jeunesse de l’éducation populaire et du sport (BP JEPS), qui permet de se rapprocher des centres équestres. Ce qui ont le plus de talent - et de chance - deviennent jockeys. Ce bac professionnel est accessible dès la fin de la troisième, ou par dérogation après la seconde.
CAPA, formation de « Cavalier d’Entraînement de chevaux de course de galop », « Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation de l'Entreprise Agricole / Hippique »… Gouvieux propose aussi des formations permettant de changer de carrière, et peut-être commencer une nouvelle vie. Attention toutefois: il faut souligner que le milieu des courses hippiques est très concurrentiel - même à Gouvieux, moins de 5% des étudiants deviennent finalement des jockeys professionnels…